L’Algérie a entamé mercredi 23 août sa médiation pour trouver une solution pacifique à la crise au Niger.

Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf effectue depuis hier, mercredi, des visites dans quatre pays de la Cedeao avec une première escale au Nigéria, poids lourd du bloc ouest africain.

Au menu de ces visites du chef de la diplomatie algérienne qui surviennent un mois après le coup d’État au Niger, la situation dans ce pays frontalier de l’Algérie.

Les discussions avec ses homologues de la Cedeao portent sur les moyens de trouver une solution diplomatique à la crise nigérienne pour permettre un retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays et éviter l’intervention militaire porteuse de graves dangers pour l’ensemble de la région.

L’Algérie, qui partage une frontière de 1000 km avec le Niger, est fermement opposée à l’utilisation de la force pour chasser les putschistes de Niamey en raison des risques sur sa sécurité et l’inefficacité des interventions étrangères

Pour argumenter leur rejet de l’utilisation de la force, les Algériens donnent souvent l’exemple de la Libye plongée dans le chaos depuis l’intervention militaire française en 2011, avec un impact sur les pays du Maghreb et du Sahel.

Médiation algérienne : l’espoir d’une solution politique au Niger refait surface

Une intervention armée au Niger risque d’aggraver la menace terroriste et de provoquer une hausse des flux migratoires vers l’Algérie.

Dans la poursuite de cette médiation algérienne, le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le SG du ministère des Affaires étrangères d’une mission au Niger, étape incontournable dans la recherche d’une solution politique à la crise qui secoue ce pays depuis le coup d’État du 26 juillet dernier.

Lounes Magramane a pris l’avion ce jeudi 24 août pour Niamey pour une visite qui « s’inscrit dans le cadre des efforts incessants et continus de l’Algérie pour contribuer à trouver une solution politique à la crise au Niger qui épargnerait ce pays voisin et frère ainsi que davantage de dangers pour l’ensemble de la région », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

À Niamey, le SG du ministère des Affaires étrangères aura « une série de rencontres avec de hauts responsables et personnalités de la République du Niger », selon la même source.

Le 26 juillet dernier, le président nigérien élu Mohamed Bazoum a été écarté du pouvoir suite à un coup d’État militaire. Les pays de la Cedeao menacent d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Mais avec la médiation algérienne, l’espoir d’une solution politique a la crise dans ce pays refait surface.