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Mort de Nahel : la France répond à l’Algérie et d’autres pays

Mort de Nahel : la France répond à l’Algérie et d’autres pays

Première réaction officielle de la France au communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien suite à la mort du jeune Nahel, tué par un policier mardi 27 juin lors d’une opération de contrôle routier à Nanterre.

Pour la France, qui réagit à l’ensemble des avis officiels exprimés à l’étranger et non seulement au communiqué de l’Algérie, il s’agit d’une manière de lui donner des « leçons« .

Dans un communiqué rendu public jeudi 29 juin, soit deux jours après le drame, le ministère algérien des Affaires étrangères avait exprimé dans un communiqué sa « consternation » des circonstances « troublantes » de la mort du jeune d’origine algérienne.

D’autres pays s’étaient aussi exprimés sur les évènements qu’a connus la France entre fin juin et début juillet.

La position de l’Algérie a été très critiquée en France notamment dans les milieux de droite et d’extrême-droite. Néanmoins, la première réaction officielle n’est survenue qu’après plus de deux semaines du drame. Elle a été exprimée par la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, dans un entretien au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement français a très mal pris l’avis exprimé par l’Algérie ainsi que par d’autres pays par rapport à la mort de Nahel et les émeutes qui ont embrasé la France pendant une semaine.

Il a été demandé à Madame Colonna si la réputation de la France n’était pas « entachée » par ce qui s’était passé alors que des pays comme l’Iran, la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Algérie l’ont « tancée« .

Communiqué de l’Algérie après la Mort de Nahel : la France réagit

Dans sa réponse, la ministre française a évoqué « certains pays au bilan catastrophique en termes de droits de l’Homme » qui ont cru bon de « donner des leçons » à la France. « Cela prêterait à sourire si leur population ne souffrait pas autant« , a-t-elle ironisé.

Pour elle, ce qui compte c’est que « l’ordre républicain, l’ordre démocratique, a été rétabli« , reconnaissant « une persistance d’un certain nombre de défis » comme l’éducation parentale, l’école, l’accès à l’emploi, au logement et à la culture.

Elle s’est félicitée en outre des résultats économiques qui sont « bons« , de la réindustrialisation, la baisse du chômage, l’affluence des touristes…

L’autre sujet abordé par la cheffe de la diplomatie française, c’est la situation au Mali. Elle a estimé qu’il est « indispensable d’avoir la plus grande lucidité » sur cette question.

Mme Colonna a fustigé les militaires maliens, « parvenus au pouvoir après deux coups d’État« , et « qui sont devenus partenaires de Wagner« . Pour elle ce « groupe de mercenaires russes (…) ne lutte pas contre le terrorisme » et « commet des exactions nombreuses« .

« Nous avons donc considéré en 2021 que la présence de Wagner rendait incompatible la poursuite de notre action de soutien au Mali« , dit-elle, rappelant que la France a aussi arrêté son aide aux autorités maliennes.

La ministre française a expliqué que la brouille avec les autorités maliennes ne procédait pas d’une « relation compliquée » de la France avec son ex-colonie, en voulant comme preuve la demande exprimée par les militaires au pouvoir pour le départ de mission des Nations-Unies (Minusma), alors que celle-ci est composée de contingents africains.

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