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Poulet en Algérie : nouvelle flambée des prix

Poulet en Algérie : nouvelle flambée des prix

En Algérie, les prix du poulet sont repartis à la hausse cette semaine se situant entre 540 et 580 dinars le kilogramme après une légère baisse.

Fin septembre, les prix du poulet avaient franchi, pour la première, la barre des 600 dinars le kilogramme avant de baisser.

En Algérie, les prix du poulet restent incontrôlables. Une situation à laquelle veut mettre fin le ministre de l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni qui a révélé lundi avoir organisé une réunion « d’urgence » avec les acteurs de la filière avicole.

Le ministre a annoncé, dans des déclarations à la presse, l’ouverture d’une enquête pour déterminer les raisons de la nouvelle flambée des prix du poulet en Algérie.

Le ministre n’est visiblement pas convaincu par les arguments des distributeurs du poulet qui ont évoqué la hausse des prix des aliments de volaille. Mohamed Abdelhafid Henni a déclaré avoir montré les preuves de la stabilité des prix du soja et du maïs depuis trois ans.

L’autre argument exposé par les acteurs du secteur est d’ordre sanitaire et qui fait l’objet de l’enquête décidée par le ministre de l’Agriculture.

Contacté par TSA, Ali Benchaïba, président de la fédération nationale des aviculteurs, indique que de nombreux producteurs de poulet ont fait état de « pertes considérables » en raison de la circulation d’un virus qui a décimé une partie du cheptel avicole en Algérie.

Poulet en Algérie : un virus à l’origine de la nouvelle flambée des prix

Le ministère a annoncé la mobilisation des laboratoires vétérinaires relevant de son autorité pour enquêter sur l’existence d’un virus qui expliquerait la nouvelle flambée des prix du poulet en Algérie.

« Nos laboratoires vétérinaires sont mobilisés pour analyser les échantillons afin de voir s’il y a vraiment un virus qui serait derrière la hausse des prix comme on l’affirme. Nous avons dépêché nos équipes à travers le territoire national pour une évaluation de la situation avec un recensement de la production actuelle », a expliqué Mohamed Abdelhafid Henni.

Le ministre a annoncé la prise de mesures « urgentes » afin de « préserver le pouvoir d’achat des citoyens sans porter préjudice à la filière avicole ».

Les arguments avancés par les acteurs de la filière avicole ne semblent pas convaincre le ministre de l’Agriculture qui met en avant la disponibilité du poulet sur le marché.

« La hausse des prix du poulet n’est pas justifiable. Cela va nous mener à prendre des mesures légales hors du secteur de l’agriculture », a-t-il mis en garde.

Tout en affirmant travailler en « étroite collaboration » avec le ministre de l’Agriculture, le président de la fédération nationale des aviculteurs, préconise d’agir sur la production avicole en plus du règlement du problème sanitaire qui se pose à l’heure actuelle.

Il estime qu’il y a un « déséquilibre » criant entre l’offre et la demande sur le marché du poulet en Algérie.

« Il faut produire plus. Pour cela, il faut augmenter l’importation des quantités d’œufs à couver, car celles importées actuellement par les opérateurs publics et privés sont insuffisantes. La stabilisation du marché devrait prendre environ deux mois et se fera de manière progressive », a-t-il expliqué.

Ayant déjà mis en avant la problématique de l’identification des producteurs avicoles qui travaillent en grande majorité hors du circuit officiel, Ali Benchaïba a appelé à l’allègement des conditions de l’obtention de l’agrément d’exploitation d’élevage du poulet pour permettre « la régularisation de ces éleveurs ».

Parmi les facilitations souhaitées, la suppression de l’obligation de présenter un titre de propriété du foncier sur lequel sont construits les poulaillers.

« Il faudrait montrer plus de souplesse. Il y a des producteurs qui travaillent sur leurs terres familiales. L’État devrait leur faciliter l’obtention de l’agrément. Cela permettra non seulement de les identifier en tant qu’éleveurs, mais de leur permettre l’accès à l’assurance », a-t-il plaidé.

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