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Poulet, semoule, lait, prix : ce que promet le gouvernement

Poulet, semoule, lait, prix : ce que promet le gouvernement

Les prix des produits alimentaires ont enregistré une importante hausse ces derniers mois en Algérie. Une flambée des prix accentuée ces dernières semaines par l’envolée des cours des matières premières sur les marchés internationaux, à cause de la guerre en Ukraine.

Ce dimanche, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a tenu à rassurer quant à la disponibilité des produits de grande consommation durant le mois de Ramadan qui commence début avril.

| Lire aussi : Prix alimentaires : faut-il craindre de nouvelles hausses?

« Les produits agricoles, les différentes viandes et la poudre de lait seront disponibles en quantités suffisantes et à des prix acceptables durant le mois de ramadan », a-t-il affirmé sur les ondes de la Radio Algérienne.

« Nous avons un stock de sécurité »

La guerre en Ukraine a fait flamber les prix des céréales et des graines oléagéneuses. La Russie et l’Ukraine étant de grands exportateurs de blé et de céréales, les chaînes de distribution de ces produits à l’échelle internationale ont été affectées. Aujourd’hui, le prix du blé avoisine les 400 euros la tonne.

Dans ce contexte, le ministre de l’Agriculture a tenu à rassurer sur la disponibilité des céréales. « Nous avons un stock de sécurité », a-t-il affirmé. Des stocks « mouvants et dynamiques » et qui « sont systématiquement reconstitués », a souligné le ministre.

Selon lui, en termes de quantité, l’Algérie dispose de stocks « jusqu’à la fin de l’année 2022 pour le blé dur et jusqu’à fin août 2022 pour le blé tendre ».

Face aux tensions sur les marchés internationaux, le ministre a indiqué que de nombreux pays fournisseurs ont « confirmé que les approvisionnements seront respectés ».

Tensions sur la pomme de terre

Outre les céréales, l’Algérie connaît des tensions récurrentes sur la pomme de terre, un produit de large consommation dans le pays. Pour la deuxième fois en moins d’un an, le prix de la pomme de terre a flambé, atteignant ces derniers jours les 150 DA le kilogramme dans certaines régions comme Alger. Une augmentation « anormale » selon le ministre de l’agriculture.

« Le prix de revient de la pomme de terre est  de 40 dinars. Il est anormal que son prix de vente dépasse les 100 DA », a-t-il dit. Pour freiner cette hausse et stabiliser les prix, le gouvernement a annoncé le déstockage de 15.000 tonnes de pomme de terre.

Une opération qui va permettre « de casser la chaîne spéculative »,  a estimé le ministre qui précise que les quantités déstockées seront vendues directement aux consommateurs à un prix de 60 DA le kilo durant le Ramadan.

« J’ai interdit que cette pomme de terre transite par les marchés de gros. Nous voulons réduire le nombre d’intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs », a-t-il déclaré.

Le poulet à 240 DA le kilogramme : les précisions du ministre

Le 15 mars, une convention a été signée entre le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA) et l’Office national des aliments du bétail (ONAB) pour la vente du kilogramme de poulet vif à 240 DA.

« Il s’agit du prix de vente des privés qui interviennent dans le développement de la filière. 240 DA est le prix du kilogramme de poulet vif (vivant, sorti du poulailler).  Le prix en termes de viandes blanches préparées est fixé entre 320 et 330DA », a précisé M. Henni.

« Nous devons ressortir des prix qui soient à la mesure des possibilités des familles algériennes », a-t-il dit en soulignant avoir « calé les prix de la viande ovine à 1100 DA ».

Disponibilité des produits alimentaires

Chaque année, à l’approche du mois de Ramadan, les inquiétudes quant à la disponibilité des produits alimentaires resurgissent en Algérie.

« La farine et la semoule seront disponibles », a tout d’abord assuré le ministre de l’Agriculture.

Concernant le lait, le ministre dit avoir « reçu des instructions » pour, d’une part, « augmenter le niveau de production des laiteries relevant du groupe Giplait, et d’autre part, pour « travailler sur les zones d’ombres pour mettre à disposition les quantités de lait nécessaires ».

Selon lui, « il n’y a pas de problème de production de lait mais de distribution ». « Nous avons engagé une mesure pour assurer une meilleure distribution du lait en sachet subventionné à travers l’ensemble du territoire et surtout dans les zones d’ombres », a-t-il affirmé.

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