Sport

Recours contre Gassama : Algérie-Cameroun sera-t-il rejoué ?

L’élimination de l’Algérie du Mondial 2022 suite à sa défaite contre le Cameroun, mardi 29 mars à Blida en barrage retour, continue d’alimenter la chronique sportive nationale.

Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara s’est exprimé mardi par deux fois, dans les colonnes du journal El Khabar, et dans une interview accordée à la chaîne DZ News.

| LIRE AUSSI : VAR, Belmadi, démission, Gassama, Mondial : Amara vide son sac

Il a notamment évoqué la plainte déposée par la FAF auprès de la FIFA, concernant l’arbitrage de la rencontre du Gambien Bakary Gassama. « Nous avons présenté un dossier. Nous avons sollicité une enquête de la FIFA sur des aspects techniques durant le match qui ont eu une influence sur le résultat. Il y a des preuves que l’arbitrage n’a pas été neutre et honnête », a déclaré Amara au micro de DZ News.

« Par conséquent, a-t-il ajouté, si la FIFA conclut qu’il y a eu des éléments qui ont influé sur le résultat du match, à ce moment-là elle a toute la possibilité qu’elle reprogramme la rencontre ou décide d’autre chose. C’est sur la base des faits dont elle dispose et du dossier qui lui est présenté qu’elle va décider. La FIFA va visionner les vidéos et après on verra où peut aller la sanction », a affirmé Amara Charaf-Eddine.

Selon le président de la Fédération algérienne de football, la sanction peut prendre la forme d’une exclusion définitive de l’arbitre, d’une suspension pour un certain nombre de matchs ou encore une sanction pécuniaire…

« Cependant, il ne faut surtout pas donner de faux espoirs aux supporters algériens et leur promettre des choses qui ne se réaliseront peut-être pas », a estimé Amara qui fait allusion à la possibilité de faire rejouer le match.

« Pour mémoire, depuis que la FIFA existe le nombre de rencontres qui ont été rejouées se compte sur les doigts d’une main », a expliqué le président de la FAF. Et de citer le cas particulier du match Afrique du Sud-Sénégal en éliminatoires du Mondial 2018, rejoué car il y a eu un acte de corruption flagrant.

La FAF a indiqué mardi soir que le recours introduit auprès de la FIFA contre l’arbitrage du match Algérie-Cameroun sera examiné jeudi 7 avril par l’instance du football mondial.

Une refonte totale du football

Le président de la FAF appelle à tourner la page de l’élimination du mondial et à regarder vers l’avenir, en estimant que le football en Algérie « n’est pas lié à une rencontre, mais il a besoin d’une refonte totale y compris même ceux qui sont en charge de ce secteur ».

« Exploitons cette circonstance, qui a été un choc, pour rebâtir à nouveau », a-t-il exhorté. Sur la réaction du patron de la FIFA, Gianni Infantino, disant qu’il n’avait pas pris connaissance de la plainte de la FAF, Charaf-Eddine Amara a dit : « C’est normal, la plainte a été envoyée à la FIFA et pas sur son compte email personnel. D’autre part, il a dit que l’Algérie a joué un bon match et elle a perdu. Je n’ai pas entendu d’autres déclarations ».

Amara Charaf-Eddine est revenu sur les critiques qui ont été émises par rapport à la qualité et la fiabilité des moyens utilisés VAR. Le président de la FAF a clairement évacué la responsabilité de la Fédération. « C’est de la responsabilité de la FIFA. A l’occasion des matchs internationaux, en tant que Fédération notre rôle consiste à apporter de l’assistance. La FIFA et la CAF sont liées par un contrat à une société spécialisée dans la technique du VAR. C’est celle-ci qui assure la couverture des rencontres qui se comptent par centaines. Même les caméras leur appartiennent. Le seul point est que le signal passe par le bus de la Télévision. Ce n’est ni de notre responsabilité ni de celle de la Télévision nationale », a-t-il expliqué.

Le président de la FAF considère qu’il y a une faute dans la surface de l’équipe nationale sur le premier but du Cameroun, suite à une charge du numéro 3 camerounais sur Aïssa Mandi et Rais M’bolhi.

L’arbitre n’a pas fait appel au VAR bien que l’action soit litigieuse. « Chacun de nous a apprécié à sa façon l’action. Jusqu’à présent, nous ne savons pas ce qui s’est dit entre l’arbitre et la chambre du VAR. On en saura plus après les résultats de l’enquête (de la FIFA) », a indiqué Charaf-Eddine Amara.

Amara Charaf-Eddine qui a annoncé au lendemain de l’élimination de l’EN qu’il démissionnait de la présidence de la FAF, refuse de remettre une démission écrite au secrétariat général de la fédération avant que l’ensemble des membres du Bureau fédéral (BF) ne présentent la leur. Son mandat ainsi que celui de son Bureau, M. Amara compte le remettre à l’Assemblée générale qui élira son successeur.

Les plus lus