L’Algérie a décidé mardi 24 août de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc après une série d’ « actes hostiles » répétés de ce dernier, ce qui suscite des réactions à l’étranger.
L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra qui a lu une déclaration au nom du président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Le 18 août, le Haut conseil de sécurité (HCS) avait indiqué à l’issue d’une réunion extraordinaire que la répétition des actes hostile du Maroc avait « nécessité la révision des relations entre les deux pays ».
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A l’étranger, la France, partenaire des deux pays, est l’un des premiers Etats à réagir. Lors de la conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères a été interrogé sur la rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc et ses retombées sur la coopération des deux pays avec la France et l’Union européenne et si cette rupture va compliquer la donne pour la France dans la région.
De sa réponse, il ressort que la France ne souhaite fâcher aucune des deux parties. « L’Algérie et le Maroc sont deux pays amis et deux partenaires essentiels de la France. La France reste naturellement attachée à l’approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité », a laconiquement répondu le porte-parole, dont les propos ont été repris sur le site du Quai d’Orsay.
L’autre réaction est venue de la Ligue arabe, une organisation dont les deux pays font partie. Selon El Khabar, qui cite des médias arabes, le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Abou El Ghait, a exprimé son regret de ce qui est advenu des relations algéro-marocaines. Il a appelé les deux pays à « la retenue » et à « éviter davantage d’escalade ».
Par ailleurs, une « source responsable » au sein de la Ligue arabe a déclaré à des médias égyptiens que « L’Algérie et le Maroc sont deux pays importants dans l’action arabe commune, et l’espoir demeure pour le retour à un minimum de relations pour préserver les intérêts et la stabilité des deux pays et celle de toute la région ».
L’Arabie Saoudite a exprimé les mêmes regrets que la Ligue arabe concernant l’état des relations algéro-marocaines suite à l’annonce de leur rupture, exprimant son souhait de leur rétablissement « le plus rapidement possible ».
Le royaume appelle à privilégier le dialogue et la diplomatie pour régler les questions litigieuses et « ouvrir une nouvelle page », a indiqué un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères.
