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Sans Ribéry-Robben, le Bayern n’a pas la même saveur

Sans Ribéry-Robben, le Bayern n’a pas la même saveur

Arjen Robben et Franck Ribéry ont 33 et 34 ans. Leurs corps ne sont plus aussi solides qu’autrefois, et l’entraîneur les ménage souvent. Mais sans eux, le Bayern Munich n’est pas aussi fort, et il peine à leur trouver des successeurs.

Le duo « Rib-Rob » jouera-t-il d’entrée mercredi contre le PSG ? Pas certain. Sujets aux blessures, régulièrement laissés au repos par Carlo Ancelotti, les deux ailiers n’ont été alignés ensemble que trois fois au coup d’envoi cette saison, en neuf matches toutes compétitions confondues.

« Mais Robben et Ribéry continuent de livrer des performances de haut niveau », s’extasie Alfred Draxler, éditorialiste football de Bild Sport, « et lorsque le Bayern cherche des remplaçants de leur envergure, il n’en trouve pas. Et je suis certain qu’il règne en ce moment au club une grande incertitude ».

Car ces deux-là ne sont pas seulement deux joueurs de talent et d’expérience. Ils sont, depuis le départ à la retraite du capitaine Philipp Lahm, les véritables dépositaires de l’âme guerrière du géant bavarois.

Robben est au club depuis 2009. C’est un combattant. Jamais aussi fort que dans l’adversité. Il ne supporte ni la défaite ni la médiocrité. Il n’a pas sa langue dans sa poche lorsqu’il s’agit de fustiger une mauvaise performance collective de ses partenaires, et ses coups de gueule les soirs de défaite font désormais partie de la légende du Bayern.

— « Rib-Rob » dépendance —

Ribéry, lui, est là depuis 2007: avec ses blagues d’éternel adolescent, sa hargne sur le terrain, son enthousiasme de junior souvent contagieux auprès de ses coéquipiers. A 34 ans, il est encore capable, comme contre Anderlecht en Ligue des champions, de balancer son maillot de rage parce qu’il est frustré d’être remplacé !

Et de s’excuser le lendemain dans un communiqué lyrique en affirmant: « Dans ce maillot mouillé, je donne tout depuis 10 ans (…) Aussi longtemps que je serai sur le terrain, moi, Franck Ribéry, je défendrai nos couleurs dans chaque match, avec toute ma passion ».

« Franck est l’un de nos joueurs clés et nos supporters l’adorent », a reconnu le patron du Bayern Karl-Heinz Rummenigge lorsque le Français a prolongé son contrat l’an dernier jusqu’en 2018, tout comme Robben d’ailleurs.

Le Bayern, à son corps défendant, est donc dépendant de deux joueurs dont la fin de carrière est proche. « Cela a commencé à l’époque de Louis Van Gaal (2009-2011, ndlr). Le Bayern n’a pas trouvé d’alternative ces dernières années et cette dépendance est devenue de plus en plus forte », constate l’ex-international allemand Thomas Strunz, aujourd’hui consultant pour Sport1.

« Lorsque ces deux-là ne jouent pas, le Bayern a des difficultés même en Bundesliga », poursuit-il, « parce qu’ils sont les seuls à apporter cette confiance en soi et ce rayonnement » qu’affichent ceux qui s’identifient réellement avec le club cinq fois champion d’Europe.

Pour pallier leurs absences, et préparer l’avenir, le club a testé plusieurs options, dont le Brésilien Douglas Costa (parti cette saison à la Juventus Turin en prêt), le Français Kingsley Coman, et le Colombien James fraîchement arrivé du Real Madrid.

Leur talent n’est nullement en cause. Mais aucun à ce jour n’a montré le grain de folie, la « grinta » et la personnalité nécessaires pour faire oublier un jour le duo Rib-Rob, sur la pelouse et en dehors.

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