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Situation socio-économique : le PT dresse un constat alarmant

Situation socio-économique : le PT dresse un constat alarmant

Le Parti des travailleurs (PT) tire de nouveau la sonnette d’alarme sur la situation économique, politique et sociale du pays, en faisant état d’un nombre élevé de chômeurs.

« À travers les rapports présentés par ses membres, le Comité central a confirmé la détérioration alarmante et continue de la situation sociale, en conséquence des retombées du Covid-19, qui pour la deuxième année consécutive a causé la paralysie des activités économiques, la destruction de millions d’emplois et le non versement de salaires dans de nombreuses entreprises publiques et privées », écrit le parti dans un communiqué sanctionnant la dernière session de son Comité central, tenue les 17 et 18 décembre.

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« La misère et la faim se généralisent dans notre pays » du fait « de la hausse infernale des prix des biens de large consommation (denrées alimentaires…) mais aussi des matériaux de construction à cause de la dévaluation du dinar et de la spéculation », alerte le parti de Louisa Hanoune.

Selon le PT, le chômage a augmenté « d’une manière sans précédent dans tout le pays ». Citant les chiffres de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), il affirme que « le nombre de demandeurs d’emploi en 2021 a atteint les deux millions, tandis que l’offre ne dépasse pas 1,5% ».

« L’asphyxie de nombreuses entreprises publiques et privées, dans l’industrie et les services », « la suspension des activités du tourisme et l’arrêt de l’activité pour la moitié des travailleurs indépendants », ont entraîné la perte d’au moins deux millions d’emplois, « tandis que la loi de Finances de 2022 ne prévoit la création d’aucun poste d’emploi dans la fonction publique », dénonce la formation politique de gauche.

Autre situation que dénonce  le comité central du PT, « la souffrance des salariés » qui se prolonge avec des contrats à durée déterminée, « la précarité sociale qui leur est imposée », et leur « détresse permanente car leur avenir est incertain », pendant que certains travailleurs « n’ont pas perçu leurs salaires pendant environ un an ».

« Deux millions de chômeurs »

Le parti note aussi  des « statistiques horribles » sur l’explosion du nombre de toxicomanes et le nombre de harragas, qui confirment « l’ampleur de la détresse des jeunes », ainsi que des indicateurs sur le plan social qui « sont au rouge et annoncent des explosions incontrôlables », au moment où le gouvernement a « décrété la suppression des transferts sociaux dans la Loi de finances 2022, ce qui signifie la suppression du soutien de l’Etat à 14 produits de base dont dépend la survie de 85% de la population, les travailleurs salariés, les retraités, les classes moyennes qui ont été tirées vers le bas, les couches laminées, les propriétaires de micro-entreprises qui ont fait faillite », dénonce-t-il.

 « Le gouvernement a commencé à appliquer la décision de suppression, tandis que le prix des pommes de terre dans la wilaya de Tébessa, par exemple, a atteint 250 DA à cause de la fermeture des frontières, la spéculation et l’absence des contrôleurs des prix », accuse le PT.

Le Parti des travailleurs fait observer que le gouvernement a décidé de réduire « de 42% l’aide du Trésor public au secteur du logement, mais aussi pour le secteur de la santé de 9%, soit 131 milliards de dinars, alors que la situation sanitaire devient de plus en plus fragile et dangereuse ».

« Même les cantines scolaires n’ont pas échappé à ce rouleau compresseur » fustige le PT qui dénonce « la brutalité de cette orientation de désertification sociale qui causera la propagation massive de la misère, brisera les liens entre les citoyens dans les différentes régions du pays et éliminera ce qui reste des liens entre la majorité et l’État, exposant le tissu social national à la désagrégation et menaçant l’unité et l’intégrité de la nation ».

Sur le plan politique, le Comité central a affirmé que « la politique de répression et l’utilisation de la justice pour étouffer les droits et libertés et pour intimider et terroriser, vise, d’une part, à imposer la poursuite du système politique que l’immense majorité a répudié, et d’autre part, en prévision du mécontentement que pourrait exprimer la majorité du peuple face aux conséquences meurtrières de la loi de finances 2022 ».

Le Comité central du PT a estimé que le processus électoral dans le prolongement du scrutin du 27 novembre, « a exacerbé la crise du système, tant il était biaisé et rejeté par la majorité provoquant l’explosion de la décomposition et la corruption politiques ». 

 

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