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Sommet arabe : les principaux points de la Déclaration d’Alger

Sommet arabe : les principaux points de la Déclaration d’Alger

Les travaux du 31e sommet des chefs d’Etat arabes ont pris fin ce mercredi 2 novembre par l’adoption de la Déclaration d’Alger qui contient plusieurs points qui ont fait l’objet d’un consensus des délégations présentes.

Dans le préambule de la Déclaration d’Algérie, les dirigeants arabes se disent  conscients des « circonstances délicates et des développements rapides sur la scène internationale », et de ce que prédit la situation actuelle de « polarisation » pour la recomposition des rapports de forces internationaux.

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Une situation qui n’est pas sans « risques » pour la sécurité nationale et la stabilité des Etats arabes et qui dicte de « fédérer les efforts » pour préserver les intérêts communs et se positionner comme « acteur influent » dans la reconfiguration des contours d’un « nouvel ordre mondial basé sur l’égalité et l’équité souveraines entre les Etats ».

Le premier point adopté est relatif à la question palestinienne, avec la réaffirmation du « caractère central » de la cause et du soutien « absolu » des pays arabes aux droits du peuple palestinien, dont son droit « à la liberté, à l’autodétermination et à la création de son Etat de pleine souveraineté dans les frontières du 4 juin 1967 et avec Al Qods Est comme capitale, ainsi que le droit au retour et à l’indemnisation des réfugiés palestiniens ».

Les Etats arabes ont aussi réitéré leur attachement à l’initiative de paix arabe de 2002, « dans tous ses éléments et ses priorités » ainsi que leur engagement pour « une paix juste et globale comme choix stratégique pour mettre fin à l’occupation israélienne de toutes les terres arabes occupées ».

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La Déclaration insiste en outre sur la poursuite des efforts pour la protection de la ville sainte d’Al Qods et réitère l’exigence de lever le blocus israélien sur la bande de Gaza.

Les Etats arabes ont par ailleurs convenu de soutenir l’adhésion de la Palestine à l’organisation des Nations-Unies comme membre à part entière, tout comme ils saluent la réconciliation des factions palestiniennes scellée en octobre dernier à Alger.

Concernant la situation générale du monde arabe, la « Déclaration d’Alger » réaffirme l’option de « l’action arabe commune » pour préserver la sécurité nationale arabe « dans son sens large et dans toutes ses dimensions politique, économique, alimentaire, énergétique, hydrique et environnementale ».

Elle appelle en outre à contribuer au règlement des crises que connaissent certains pays de la région pour « préserver l’unité des pays membres, leur intégrité territoriale et leur souveraineté sur leurs ressources naturelles », ainsi qu’à œuvrer pour « la complémentarité économique » entre les Etats de la région.

La « Déclaration d’Alger » rejette par ailleurs les ingérences « sous toutes leurs formes » dans les affaires intérieures des Etats arabes et insiste sur le principe des « solutions arabes pour les problèmes arabes » à travers la consolidation du rôle de la Ligue arabe. Dans ce sens, les propositions du président Abdelmadjid Tebboune pour le renforcement du rôle de la Ligue dans la prévention des conflits ont été saluée.

Inquiétudes saoudiennes d’une attaque « imminente » de l’Iran

Concernant la crise en Libye, la Déclaration exprime la solidarité des Etats arabes avec le peuple libyen et le soutien aux efforts pour arriver à une solution libo-libyenne et organiser des élections le plus tôt possible.

Au Yémen, les Etats arabes apportent leur soutien au gouvernement yéménite « légitime » et saluent la constitution d’un conseil présidentiel, afin de parvenir à une solution globale qui préserve l’unité, la stabilité et la souveraineté du Yémen et la sécurité des Etats du Golfe.

S’agissant de la crise syrienne, les Etats arabes s’engagent à participer à un effort collectif pour contribuer à une solution politique.

Évoquant la guerre en Ukraine, la Déclaration réaffirme l’attachement aux principes du « non-alignement » et la position arabe commune vis-à-vis de ce conflit, laquelle position est basée sur le rejet de la violence et l’adhésion aux efforts de la communauté internationale pour parvenir à une issue au conflit qui soit conforme à la Charte des Nations-Unies.

Autre point contenu dans la Déclaration, celui relatif aux armes de destruction massive. Les Etats signataires de la Déclaration d’Alger insistent sur un Proche-Orient sans armes de destruction massive et appellent tous les Etats concernés à signer la convention internationale de non-prolifération nucléaire.

L’allusion est faite à Israël, qui possède l’arme nucléaire et l’Iran, accusé par la communauté internationale de chercher à l’acquérir.

S’agissant de l’Iran, la diffusion de la « Déclaration d’Alger » a coïncidé avec la divulgation d’une information selon laquelle l’Arabie saoudite se serait inquiétée auprès des Etats-Unis d’une « attaque imminente » de l’Iran contre son pays.

Les Etats riverains de l’Iran ont relevé leur niveau d’alerte, rapporte le Wall Street Journal qui fait état d’une menace de bombardement par l’Iran de cibles en Arabie saoudite et au Kurdistan irakien. Un porte-parole du conseil de sécurité nationale américain a indiqué que les Etats-Unis n’hésiteront pas à agir pour la défense de leurs intérêts et ceux de leurs alliés dans la région.

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