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Sommet UE-UA : les députés marocains enragent contre l’Europe

Sommet UE-UA : les députés marocains enragent contre l’Europe

C’est assurément une autre victoire diplomatique pour le peuple sahraoui. La République sahraouie participera au sommet Union européenne-Afrique prévu à Bruxelles jeudi 17 et mercredi 18 février. Une décision très mal accueillie au Maroc.

Ce sera le deuxième sommet du genre auquel participera la RASD après celui d’Abidjan en 2017, en sa qualité de membre de l’Union africaine. Cette participation vient confirmer que l’Etat sahraoui « est une réalité nationale, continentale et internationale irréversible », a indiqué le membre du secrétariat national du Front Polisario chargé de l’Europe et de l’Union européenne (UE), Oubbi Bouchraya El Bachir.

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La présence de la République sahraouie dans un forum international de ce niveau « revêt une importance symbolique et morale pour le peuple sahraoui et ses amis de par le monde et a une importance politique pour réaffirmer que l’Etat sahraoui est une réalité nationale, continentale et internationale irréversible », a estimé le diplomate dans une déclaration à l’APS.

Au Maroc, on ne décolère pas. Des membres de la commission Maroc-Union européenne de la chambre des représentants (Parlement marocain) ont saisi le Parlement européen pour lui signifier leur « étonnement » et  désapprobation de la présence de la RASD au sommet de Bruxelles.

Des menaces éculées

Les députés marocains adressent des menaces voilées quant à l’éventualité d’une crise avec l’UE en rappelant celle qui a suivi l’hospitalisation de M. Ghali en Espagne au printemps 2021. Le Maroc avait alors lâché sa «  bombe » migratoire en laissant des milliers de migrants entrer dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

Dans une tentative d’empêcher le leader du Front Polisario d’entrer sur le territoire de l’Union européenne, les parlementaires marocains réitèrent les accusations  de liens avec le « terrorisme » dont leur pays a toujours tenté d’accabler les dirigeants de la RASD.

Ils rappellent aussi l’accusation de « kidnapping » pour laquelle M. Ghali avait été pourtant innocenté lors de son séjour médical en Espagne.

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Ce n’est pas la première fois que la RASD engrange une victoire diplomatique contre le Maroc en Europe. En septembre dernier, la Cour de justice européenne avait annulé deux accords commerciaux avec le Maroc, dont celui sur la pêche, car incluant les territoires du Sahara occidental.

Une décision également suivie de menaces du Maroc de ne plus engager de démarche économique avec l’UE. « A ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain », a menacé le roi Mohammed VI dans un discours prononcé en novembre dernier.

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