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Suspension du Traité d’amitié Algérie – Espagne : Madrid réagit

Suspension du Traité d’amitié Algérie – Espagne : Madrid réagit

L’Espagne a réagi pour la première fois ce jeudi 9 juin à la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié qui lie les deux pays depuis 20 ans.

L’Algérie a annoncé mercredi 8 juin la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, en signe de représailles au revirement du gouvernement espagnol sur le conflit au Sahara occidental.

Cette annonce a été faite par la présidence algérienne qui a reproché clairement à l’Espagne son soutien aux thèses marocaines concernant les territoires occupés du Sahara occidental.

Dans la même journée, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a annoncé le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits de et vers l’Espagne à partir de ce jeudi 9 juin. On ne sait pas si cette mesure englobe l’exportation du gaz naturel : la note de l’Abef, largement partagée sur les réseaux sociaux algériens, ne le précise pas.

Un coup dur pour l’économie espagnole, l’Espagne étant l’un des plus importants fournisseurs de l’Algérie avec des exportations de plus deux milliards de dollars en 2020 contre 4 milliards en 2019. L’Espagne est également le deuxième client de l’Algérie derrière l’Italie et ses importations d’Algérie sont constituées essentiellement de gaz.

La décision de geler le Traite d’amitié avec l’Espagne inquiète Madrid qui a réagi ce jeudi par la voix de la ministre espagnole de l’Énergie, Teresa Ribera.

« Un moment délicat »

L’Algérie est un important fournisseur de l’Espagne en gaz. Malgré cette grave brouille diplomatique, Teresa Ribera a déclaré ce jeudi 9 juin qu’elle était convaincue que l’Algérie respectera ses engagements contractuels en matière de fourniture de gaz.

« Nous ne penserons pas que (les contrats) puissent être rompus de manière unilatérale par une décision du gouvernement algérien », a-t-elle déclaré dans une interview à la radio Onda Cero.

La ministre a toutefois reconnu que cette crise intervient à un moment délicat, sachant que les contrats d’approvisionnement font actuellement l’objet d’un processus de révision des prix.

Fin avril dernier, le ministère algérien de l’Energie a clairement menacé de rompre les contrats de fourniture si l’Espagne décide d’alimenter le Maroc en gaz algérien.

Le 24 avril, le président Abdelmadjid Tebboune a assuré que l’Algérie « ne renoncera pas à son engagement d’approvisionner l’Espagne en gaz, quelles que soient les circonstances ».

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