search-form-close
Tebboune annonce l’abrogation du service civil pour les médecins spécialistes

Tebboune annonce l’abrogation du service civil pour les médecins spécialistes

Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé ce lundi 13 avril la suppression du service civil pour les médecins spécialistes et la prise de mesures incitatives à leur profit pour les inciter à travailler dans les wilayas du sud.

« Pour les jeunes médecins, très prochainement, je vais annuler le service civil », a déclaré le chef de l’État au cours d’une réunion avec les membres du Comité de suivi de l’évolution de la propagation de la pandémie de COVID-19 au siège du ministère de la Santé.

« Le service civil a été institué pour que les jeunes médecins rendent la dette due à l’État. Ils peuvent la rendre avec d’autres engagements, pas forcément avec le service civil », a-t-il indiqué, préconisant de remplacer cette obligation par des « formules intelligentes ».

Il a évoqué, à titre d’exemple, des facilitations qui seront accordées aux bacheliers résidant dans les wilayas du sud pour poursuivre des études en médecine avec une moyenne égale ou supérieure à 14/20, pour peu qu’ils s’engagent à exercer dans leurs wilayas respectives pour une durée minimale de cinq ans, avant de pouvoir travailler dans d’autres régions, et « celui qui ne respecte pas son engagement verra son diplôme annulé ».

Deux ans après la longue grève des médecins résidents, en 2018, Abdelmadjid Tebboune va donc plus loin que les revendications soulevées à l’époque. Les résidents avaient pour rappel réclamé une réforme du service civil et plus de moyens matériels et didactiques dans les hôpitaux du sud et des hauts plateaux où la loi les oblige à servir à l’issue de leur cursus universitaire.

Après une grève illimitée de plusieurs mois et des rassemblements parfois réprimés par les forces de l’ordre, les futurs spécialistes avaient mis fin à leur mouvement, se contentant de quelques acquis, comme l’institution d’une prime pour ceux qui exercent dans les zones concernées.

La crise du coronavirus a permis de relancer le débat sur le système national de santé dans sa globalité. L’annonce surprise de la suppression du service civil pour les médecins spécialistes constitue le premier pas vers la large réforme promise. Même tardive, il s’agit d’une belle victoire pour ceux qui, il y a deux ans, avaient sacrifié presque une année de leur cursus pour faire avancer les choses.

  • Les derniers articles

close