Politique

Une pétition dénonce les « restrictions des droits et libertés » en Algérie

Une pétition dénonce la « nouvelle vague de répression » et de « restrictions des droits et libertés » en Algérie.

Dans leur déclaration, les initiateurs de la pétition disent non à « la criminalisation des activités citoyennes : politiques, associatives et syndicales » et réclament la libération des « détenus d’opinion et les journalistes ».

« L’offensive répressive contre les libertés des Algériennes et des Algériens et contre leurs droits constitutionnels à l’expression, à la réunion et à l’organisation s’est dangereusement amplifiée en ce début d’année 2022 », affirment-ils, en ajoutant que la « volonté d’empêcher la contestation organisée des Algériennes et des Algériens ne renonce à aucun instrument de répression ».

Ils expliquent que les « arrestations de citoyens pour leurs publications, notamment leur soutien aux détenus, n’ont jamais cessé depuis deux ans, et se sont aggravées depuis mai 2021 pour culminer aujourd’hui à plus de 245 détenus d’opinion ».

Cette « répression, confortée par l’article inique 87 bis, veut terroriser toute volonté d’organisation ancienne ou nouvelle », ajoute la déclaration-pétition, en soulignant que la « répression s’attaque aujourd’hui aux droits syndicaux ».

Les signataires réclament « l’arrêt immédiat des arrestations, des poursuites et des procédures administratives contre les actrices et acteurs politiques, sociaux, associatifs et syndicaux et leurs organisations ; l’abrogation des lois liberticides illégitimes (article 87 bis du Code pénal, notamment), « adoptés » pour affronter les revendications démocratiques du Hirak populaire ».

Ils appellent à la « libération, sans délai, de tous les détenus d’opinion, à leur réhabilitation, et à l’annulation de toutes les procédures en cours contre les organisations – partis politiques, associations, syndicats –, qui animent la vie publique nationale, régulent le vivre ensemble dans notre pays ».

Parmi les signataires figurent Nourredine Benissad (avocat, LADDH), Mohamed Fellag (comédien), Abdelkrim Boudra (militant associatif), Me Mostefa Bouchachi (avocat), Fodil Boumala (militant politique), Youssef Tazibt (dirigeant du PT), Saïd Salhi, (vice-président de la LADDH), Mohamed Arezki Ferrad (écrivain et chercheur en histoire), Abdelouhab Fersaoui (militant politique), Louisa Dris Aït Hamadouche (universitaire), Khaled Drareni (journaliste), Nacer Djabi (sociologue), Yasmina Chouaki (militante féministe), Nabila Smaïl (avocate).

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