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Youcef Belaili : le parcours chaotique d’un espoir du football national

Youcef Belaili : le parcours chaotique d’un espoir du football national

Alors que tout le monde croyait qu’il allait enfin relancer sa carrière en s’engageant l’été dernier avec Angers SCO (Ligue 1 française), le milieu terrain offensif algérien Youcef Belaili a fini par reprendre ses vieilles habitudes de « têtu » en revenant à l’ES Tunis pour un contrat de deux saisons et demie. Un choix de carrière contesté pour un joueur pétri de qualités.

Ayant fait ses classes au RCG Oran, Belaili (25 ans) aurait pu avoir une carrière beaucoup plus florissante eu égard de son talent, mais au moment où tout marchait bien pour lui en rejoignant un championnat réputé, c’est le destin qui le fait reculer en arrière, faute de bonnes décisions. Retour sur une carrière d’un joueur controversé.

À l’USM Alger, de la gloire au déclin

Après deux saisons au MCO, ses performances ont convaincu l’une des grosses écuries africaines, l’Espérance Sportive de Tunis, de l’enrôler. Il goûte ainsi dans le pays voisin, aux premiers matchs continentaux de sa carrière et même à la finale de Ligue des Champions d’Afrique en 2012, finalement remportée par le club égyptien d’Al-Ahly du Caire.

Pour ponctuer une année faste, Youcef est élu meilleur espoir du football algérien. Sa progression se poursuit encore une saison en Tunisie, avant qu’il ne décide de rentrer en Algérie, à l’USM Alger, un club qui allait lui permettre de connaitre le summum de sa carrière avant de sombrer.

Avec le club phare de Soustara, Belaili compte 41 apparitions, réussissant à marquer 13 buts. À la faveur du titre de champion décroché en 2014 par l’USMA, Belaili prend part avec sa nouvelle formation à la Ligue des champions 2014-2015. Une compétition, qui allait être fatale dans la suite de la carrière du joueur.

Logée dans un groupe B inédit en présence également de deux autres clubs algériens : le MCE Eulma et l’ES Sétif, en plus du club soudanais d’Al-Merreikh, l’USMA allait dominer la phase de poules, mais Belaili avait été stoppé net, pas pour cause de blessure, mais pour…. dopage.

Contrôlé positif à une substance interdite lors du match en déplacement face au MCE Eulma le 7 août 2015 (0-1), Belaili qui reconnait les faits, est suspendu pour deux années par la Confédération africaine de football (CAF).

La galère du joueur était loin d’être à sa fin, puisqu’il fut contrôlé, une seconde fois, positif pour dopage après avoir consommé un produit prohibé, lors du match de son équipe face au CS Constantine (2-0) comptant pour la 5e journée du championnat d’Algérie de Ligue 1, disputé le 19 septembre 2015 à Constantine (victoire 2-0 de l’USMA).

Une suspension de quatre ans lui est infligée. Une décision qui est tombée tel un couperet sur le joueur mais également sur l’USMA qui décida dans la foulée de résilier le contrat.

Le joueur fait d’abord appel auprès de la CAF mais, le 31 janvier 2016, la CAF a déclaré son appel irrecevable en raison du non-paiement des frais d’appel.

Le 10 février 2016, le joueur décida de saisir le Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne (Suisse) qui annonce, le 4 novembre 2016, sa décision de réduire la sanction de 4 ans à 2 ans à compter du 19 septembre 2015.

Angers lui tend la main, mais….

Désormais autorisé à refouler les terrains après deux ans d’absence, Belaili décida d’aller monnayer son talent de l’autre côté de la méditerranée, en s’engageant en août 2017 avec Angers SCO (Ligue 1 française) dirigé par le Franco-algérien Said Chabane pour un contrat de quatre ans.

Sur recommandation du vice-président de l’USMA Rebbouh Haddad, le président angevin tend la main à Belaili pour l’aider à relancer sa carrière, mais le joueur s’est avéré finalement « impatient » de brûler les étapes alors qu’il sortait d’une longue période d’inactivité.

Soumis à un travail spécifique sous la conduite du préparateur physique d’Angers, Belaili était mis à la disposition de l’équipe réserve, engagée en National 3 de football. En novembre 2017, Belaili retrouva le plaisir de jouer en prenant part un match de la réserve face à Roche Sur Yon (0-0). L’Algérien a été l’auteur de deux tirs qui ont fait trembler le gardien vendéen qui les a tout de même détournés.

En décembre 2017, il honore sa première convocation en équipe première d’Angers lors de la réception du FC Metz (1-0) dans le cadre des 1/8es de finale de la Coupe de la Ligue française. Le natif d’Oran a fait son apparition en seconde période (46e) en remplacement du défenseur international algérien Mehdi Tahrat, transféré cet hiver à Valenciennes.

Mais sa situation était loin de lui plaire, il décida alors d’interpeller sa direction pour lui annoncer sa décision de changer d’air, au détriment de sa carrière. Un choix très contesté par les observateurs, qui croyaient que Belaili allait enfin déclencher sa montée vers le haut le haut niveau, mais en vain.

Mis sur le marché des transferts lors du dernier mercato d’hiver, il était convoité par le MC Alger, dont le directeur général Kamel Kaci Said s’est même déplacé en France à son sujet, mais également par l’USMA qui voulait le récupérer.

Les dirigeants des « Rouge et Noir » ont proposé un million d’euros à leurs homologues d’Angers, selon un document du club publié sur les réseaux sociaux. Finalement, les dirigeants angevins ont préféré céder le joueur « controversé » à son ancien club de l’ES Tunis.

D’aucuns s’interrogent sur le choix du joueur de revenir en championnat tunisien, alors que l’idéal était de rester en France et prendre son mal en patience pour décrocher une place au soleil et frapper de nouveau aux portes de l’équipe nationale avec laquelle il détient deux sélections en amical en mars 2015. Très mal conseillé par son entourage, le joueur vient peut-être de griller sa jeune carrière.

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