Société

Accidents de la route : le gouvernement brise le silence

Les accidents de la route causent une hécatombe en Algérie. Plusieurs accidents mortels, impliquant notamment des bus de transport de voyageurs et camions de gros tonnage, ont été enregistrés cet été.

Le dernier en date a eu lieu il y a deux jours à Naama et a fait 10 morts et 42 blessés. Face à cette hécatombe, les autorités ont gardé étrangement le silence jusqu’à ce jeudi 1er septembre.

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Le ministre de la Justice, Abderrachid Tebbi, vient en effet de briser le silence du gouvernement sur cette hémorragie.

S’exprimant à l’occasion de l’installation des nouveaux président et procureur général de la Cour d’Alger, le ministre a mis les accidents de la route dans la case des « fléaux » qui ont « proliféré » dans la société » et qu’il appartient à la justice de combattre « avec la force de la loi ».

Rappelant les amendements apportés au code de la route, notamment l’aggravation des peines et sanctions, Tebbi a annoncé dans ce sens que le gouvernement annoncera prochainement des mesures supplémentaires pour stopper l’hécatombe routière.

« Les responsables des juridictions doivent être la locomotive qui mènera vers l’application de la loi avec la force et la rigueur voulues afin d’asseoir l’Etat de droit, tout en respectant la présomption d’innocence et le droit de la défense », a ajouté le ministre.

L’Algérie a l’un des taux d’accidents et de mortalité sur les routes les plus élevés au monde. Dans les statistiques dressées régulièrement imputent la plupart des accidents à l’élément humain. Les changements de réglementation n’ont rien réglé.

Le dernier en date, introduit cette année, est l’introduction de fortes amendes pécuniaires à la place du retrait du permis de conduire. Les accidents les plus meurtriers sont ceux impliquant les bus et les gros camions.

Cet été a été particulièrement meurtrier, avec des hécatombes décolorées régulièrement aux quatre coins du pays.

Outre l’élément humain, l’état de certaines routes est également mis en cause. Certains tronçons sont considérés comme des points noirs avec une fréquence élevée des accidents, comme celui entre Khemis El Khechna (Boumerdes) et Djebahia (Bouira) sur l’autoroute Est-Ouest.

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