Économie

Alger : de nouveaux détails sur le projet du métro aérien

Confrontée à de graves problèmes de circulation, Alger cherche des solutions radicales pour améliorer la mobilité de ses habitants. Parmi les pistes explorées figure un projet gigantesque et futuriste d’un métro aérien pour relier l’est à l’ouest de la capitale. L’idée n’est pas nouvelle.

Elle a été lancée, il y a quelques années par Lakhdar Rekhroukh, à l’époque PDG de Cosider, et aujourd’hui ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base. Elle a refait surface fin avril et une simulation a été présentée lors d’une réunion officielle en présence du ministre de l’Intérieur Brahim Merad.

Alger suffoque sous le poids d’une urbanisation anarchique

Ce lundi, le wali d’Alger est revenu à son tour sur le projet pour donner plus de détails sur ce qui pourrait changer la physionomie de la capitale dans le futur. Aujourd’hui, des embouteillages monstres se forment quotidiennement sur la rocade sud d’Alger qui relie l’aéroport international à Zéralda en passant par Ben Aknoun.

Dans les différents quartiers de la capitale, notamment ceux de la périphérie où des milliers de logements ont été construits ces dernières années, la circulation automobile est un enfer au quotidien. L’urbanisation à marche forcée de la capitale se fait sans coordination entre les différents secteurs de l’Habitat, des Travaux publics, de l’Education nationale, etc.

Les responsables de l’habitat ont pris la fâcheuse habitude de lancer des projets de logements gigantesques sans les infrastructures nécessaires comme les routes, les moyens de transport modernes, les écoles, les lieux de loisirs…

Si la construction massive de cités grâce aux subventions publiques a apporté des solutions à la crise du logement, elle a engendré d’autres problèmes dont celui de la mobilité des habitants de la capitale qui est pauvrement dotée en moyens de transport modernes et de masses.

Projet du métro aérien à Alger : deux lignes de 67 km

Dans le contexte, le projet du métro aérien ou du monorail suscite de l’intérêt et les autorités reconnaissent la nécessité de doter la capitale d’un moyen de transport de masse capable d’offrir des solutions confortables aux habitants de la ville et à ses visiteurs.

« Nous avons fait une étude préliminaire pour déterminer le couloir qui peut accueillir un métro aérien ou souterrain. Nous avons fait une simulation d’un monorail d’une longueur totale de 67 km », a expliqué le wali d’Alger Mohamed Abdenour Rabhi au Forum de la Chaîne Une de la Radio algérienne, ce lundi 15 mai.

Ce métro aérien comprend deux lignes. La première est projetée pour relier la cité des Bananiers dans l’est de la capitale à Sidi Abdallah en passant par la Safex, la Grande Mosquée d’Alger et Zéralda. Cette ligne va longer la rocade sud d’Alger, selon le wali.

Pour la seconde ligne de ce métro aérien, elle est prévue pour relier Oued Smar à l’est d’Alger en passant par la station de métro en cours de construction de l’USTHB, le stade Nelson Mandela (Baraki) jusqu’à la côte de Bir Mourad Raïs pour rejoindre la première ligne, avant de longer l’autoroute de Blida, pour ensuite bifurquer par Aïn Melha, Gué de Constantine pour arriver jusqu’à Birtouta où des parkings géants seront réalisés pour permettre aux usagers de stationner leurs véhicules et de prendre ce monorail, a détaillé le wali.

Le premier responsable de la wilaya d’Alger n’a pas donné de détails sur le coût de ce projet, le délai de sa réalisation et sa faisabilité technique.

Outre le projet du métro aérien, le wali d’Alger a indiqué que le tramway sera étendu de Ruisseau à Bir Mourad Rais et des Bananiers à Bordj El Kiffan.

Pour le métro d’Alger, il a fait état des projets d’extension en cours vers l’aéroport Houari Boumediene et Baraki ainsi qu’une étude pour l’étendre à Ouled Fayet et Draria.

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