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Covid-19 : ce que l’on sait du nouveau variant Omicron

Covid-19 : ce que l’on sait du nouveau variant Omicron

Identifiée pour la première fois le 24 novembre dernier en Afrique du Sud, la dernière mutation du Covid-19, baptisée Omicron, inquiète le monde entier et fait planer la menace d’un nouveau tournant dans la crise sanitaire.

Mais d’où vient ce nouveau variant ? Pourquoi est-il si inquiétant ? Peut-on le détecter facilement ? Les vaccins sont-ils efficaces contre cette nouvelle souche du virus ?

Qu’est-ce qu’Omicron ?

Omicron est le nom donné par l’OMS au nouveau variant du coronavirus. Son nom scientifique est Sars-CoV-2 variant « B.1.1.529 ».

Omicron est la cinquième variante du covid-19 à porter une désignation formelle. Il rejoint ainsi la liste déjà existante des variants du covid-19, laquelle comprend notamment, le variant Delta (détecté en Inde), le variant Alpha (détecté au Royaume-Uni), le variant Beta (détecté en Afrique du Sud), et le variant Gamma (détecté au Brésil).

Pourquoi ce variant inquiète-t-il autant?

Si Omicron est jugé « préoccupant », la catégorie la plus élevée de la liste des variants du Covid créée par l’Organisation mondiale de la santé, c’est tout d’abord en raison du nombre de mutations qu’il présente. L’OMS en compte 50, dont 32 sur sa protéine S, ce qui est environ le double des mutations observées sur la protéine S du variant Delta.

Il faut savoir que les variants précédents avaient moins de 10 mutations sur cette protéine.

La protéine S facilite l’infection des cellules du corps humain par le virus. Ce qui, dans le cas du variant Omicron, peut non seulement  accroître le risque de transmission du virus, mais aussi, rendre difficile, voire impossible, une réponse immunitaire de l’organisme d’une personne, même vaccinée.

Le variant Omicron présente par ailleurs un risque élevé de réinfection. » Des données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection avec cette variante, par rapport à d’autres », a indiqué l’OMS dans un communiqué publié vendredi 26 novembre.

D’où vient-il ?

 Identifié pour la première fois mercredi 24 novembre en Afrique du Sud,  sur un échantillon collecté le 9 novembre, Omicron a depuis été détecté dans plusieurs pays du monde, et notamment à Hong Kong, au Botswana, en Israël, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Belgique et en Italie. De nombreux pays ont d’ores et déjà imposé des restrictions de voyages, particulièrement pour les voyageurs en provenance d’Afrique australe. Le Maroc a pris une mesure radicale : suspendre tous les vols entrant au royaume pendant deux semaines. La décision a été annoncée ce dimanche.

Peut-on le détecter facilement ?

Pour l’heure, il semblerait que la majorité des tests PCR réagit à Omicron. En cas de test positif, et à l’instar des autres variants du virus, un examen sanguin complémentaire permet d’établir quel est le variant spécifique responsable de la contamination.

Les vaccins sont-ils efficaces contre Omicron ?

Alors que cette nouvelle souche surgit au moment où de nombreux pays font face à une nouvelle vague épidémique, la question de l’efficacité des vaccins anti covid-19, contre ce nouveau variant, est au centre de toutes les interrogations. Mais pour l’heure, il est difficile de répondre à cette question.

À ce sujet, de nombreux laboratoires ont indiqué que des  « études sont actuellement en cours ».

Le laboratoire pharmaceutique américain Moderna a annoncé toutefois, ce vendredi  26 novembre, son intention de développer une dose de rappel spécifique pour le nouveau variant Omicron.

Quelle est la gravité de la maladie en cas d’infection au variant Omicron ?

C’est la grande inconnue. Le nouveau variant ayant été détecté il y a un peu moins d’une semaine, il est encore trop tôt pour pouvoir déterminer cliniquement la gravité des cas de contamination à Omicron.

La présidente de l’association des médecins sud-africains, Angélique Coetzee, a cependant tenu à rassurer en précisant que les personnes infectées par le variant Omicron, en Afrique du Sud, ne sont pas gravement malades pour l’instant, même si la recherche reste à ce stade limitée.

« Les patients se plaignent surtout d’un corps douloureux et de fatigue, une fatigue extrême. On le voit chez la jeune génération, pas chez les personnes âgées ». a-t-elle déclaré à la BBC.

Selon elle, « ce nouveau variant, n’engendrerait pas une hospitalisation immédiate des patients ». Elle précise néanmoins que les personnes souffrant de diabète ou de maladies cardiaques supplémentaires  « sont plus durement touchées ».

Quelle est la réponse de l’Algérie ?

Même si aucun cas de contamination au variant Omicron n’a été détecté pour le moment en Algérie, la progression rapide de cette nouvelle souche, notamment en Europe, pourrait faire craindre le pire au pays.

Pour l’heure, le ministre de la santé,  le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie Covid-19 en Algérie, et l’institut Pasteur, n’ont pas réagi.

Pour rappel, l’institut Pasteur d’Algérie a annoncé, le 3 mai dernier, la détection pour la première fois, du variant indien Delta sur le sol algérien. Ce variant a été détecté pour la première fois dans le monde en octobre 2020.

Attribuée, entre autres,  à l’apparition du variant Delta, une vague épidémique particulièrement meurtrière a alors frappé l’Algérie  l’été dernier faisant des dizaines de morts.

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