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Covid-19 : l’Algérie est-elle bien outillée pour détecter Omicron ?

Covid-19 : l’Algérie est-elle bien outillée pour détecter Omicron ?

Depuis sa détection en Afrique du Sud fin novembre, Omicron se propage un peu partout dans le monde, alors qu’en Algérie, des spécialistes pointent le manque de moyens de détection de ce variant du Covid-19.

En Algérie, où la 4e vague de Covid a commencé, aucun cas de l’Omicron n’a été détecté, a assuré le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Dr Fawzi Derrar.

Quels sont les moyens dont dispose l’Algérie pour détecter le nouveau variant classé « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé ? L’Algérie est-elle bien outillée pour détecter rapidement Omicron ?

| Lire aussi : Menace Omicron : l’Algérie prend des mesures

La détection des variants dont l’Omicron « fait appel à une technologie particulière permettant de détecter le nombre maximum de protéines Spike (porte d’entrée du virus dans le corps humain) », explique à TSA le Dr Mohamed Bekkat Berkani.

« L’Omicron a beaucoup plus de protéines Spike par rapport au variant Delta, qui font qu’il est contagieux. Il pose surtout un problème par rapport au devenir de la vaccination », pointe le président du Conseil de l’ordre des médecins.

Selon le spécialiste, la détection du nouveau variant est conditionnée par une traçabilité des voyageurs venant de l’Afrique australe. « On fait le diagnostic d’abord du Covid, et on fait le séquençage du virus en lui-même », préconise le Dr Bekkat Berkani précisant que c’est le séquençage qui détermine s’il s’agit d’un variant classique ou l’Omicron.

Quid des séquenceurs haut débit?

Une précision utile de la part du Dr Bekkat Berkani selon laquelle le test PCR indique seulement que la personne est infectée par le Covid et en aucun cas il ne détermine le type de variant.

Pour le président de la Forem, le Pr Mostefa Khiati, le variant Omicron peut être détecté grâce à un séquenceur haut débit. « On en a deux ou trois en Algérie, mais comme ils appartiennent aux universités, ils ne sont pas utilisés », regrette-t-il, tout en déplorant « un cloisonnement » de chaque secteur par rapport à l’autre.

« On nous dit qu’il y en a un à l’Institut Pasteur mais depuis le début de la pandémie on n’a rien vu », poursuit le président de la Forem.

Si le Dr Derrar a annoncé qu’aucun cas d’Omicron n’a jusqu’à présent été détecté en Algérie, le Pr Khiati demande « s’il y en a eu d’autres variants ».

« On voudrait savoir quels sont les virus qui sont en circulation en Algérie et combien il y a de variants et leur pourcentage, réclame-t-il. Depuis le début de la pandémie, on n’a pas essayé de trouver des solutions. Normalement on devrait travailler dans une situation exceptionnelle qui est celle de la pandémie en mettant tous les moyens pour travailler ensemble ».

Le Pr Khiati déplore par ailleurs une gestion alarmiste de ce variant au niveau mondial. « Les études réalisées par les médecins sud-africains sur l’Omicron montrent que les malades peuvent être soignés en ambulatoire. Les patients ont développé des formes légères sans nécessité de mise sous oxygène », relate le Pr Khiati, en référence aux mesures de fermeture des frontières aériennes décidées par certains pays dont la France, le Maroc et le Japon.

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