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Délocalisation des diplômes, un outil pour réussir son émigration au Canada

Délocalisation des diplômes, un outil pour réussir son émigration au Canada

C’est le problème sur lequel butent de nombreux nouveaux arrivants au Canada : devoir refaire ses diplômes pendant plusieurs mois ou années pour les rendre conformes aux standards locaux. Désormais, il est possible de partir du Maghreb avec un diplôme canadien déjà en poche. Une expérience dans ce sens est tentée en Tunisie.

L’école Wiki Academy, ouverte à Tunis, offre une formation en « intervention en travail social », autrement dit en prise en charge des personnes âgées ou en fin de vie.

Sa fondatrice, Ons Ben Ounis, explique à Radio Canada international que l’objectif de cette formation est de combler le manque constaté en Tunisie dans ce type de profil.

Il s’agit aussi de fournir des formations à très fort potentiel d’employabilité au Canada, suivant les normes d’enseignement et de formation dans ce pays.

Un accord a été signé en 2019 avec le CEGEP de Saint-Félicien au Québec. Il s’agit d’un établissement public d’enseignement collégial qui offre une formation préuniversitaire et technique.

L’accord prévoyait de fournir en Tunisie la même formation déjà dispensée dans l’établissement québécois. C’est la première expérience du programme pilote de « délocalisation des diplômes » entamée par le CEGEP.

Obtenir un diplôme canadien au Maghreb, c’est possible

Au Canada, les auxiliaires de vie sont appelés « préposés aux bénéficiaires ». La législation canadienne exige que l’on englobe dans leur formation le volet social, étant donné que les personnes âgées ou en fin de vie ont besoin d’être diverties et d’avoir des activités artistiques et autres.

Cette année la cinquième promotion est sortie de l’école de Tunis. La formation de 1200 heures est effectuée avec un droit de regard du CEGEP canadien qui a accès aux CV des formateurs et aux plans des cours, explique Ons Ben Ounis. Les critères de sélection sont très sévères et seuls 12 candidats sur 100 réussissent le test, révèle la directrice.

Ceux qui désirent émigrer au Canada parmi les diplômés travaillent d’abord en Tunisie pour acquérir de l’expérience. Ils reçoivent en même temps des offres d’emploi émanant de maisons de retraite au Canada, qui, selon Ons Ben Ounis, ont un énorme manque de main d’œuvre. Il est même arrivé à l’école d’effectuer des formations à la demande d’établissements canadiens.

L’autre spécialité de l’école tunisienne, c’est l’agroalimentaire. Une formation est dispensée en partenariat avec l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Après une année de formation à Tunis, les élèves poursuivent leur cursus pendant deux ans au Québec. Une fois diplômés, ils trouvent facilement du travail au Québec.

La directrice révèle que dès qu’elle constate « un programme avec une forte employabilité », elle n’hésite pas à l’ouvrir dans son école.

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