Plus de 12 ans après le déplacement massif de supporters algériens au Soudan où les Verts devaient affronter l’Égypte en barrage du Mondial 2010, en novembre 2009, l’Algérie s’apprête à refaire l’opération pour le prochain match face au Cameroun, même si on ne sait pas encore dans quelle proportion.

L’Algérie affronte le Cameroun en aller et retour à la fin du mois de mars en barrages des qualifications africaines pour le Mondial 2022. La première manche est prévue le 25 mars à Douala et le retour 4 jours plus tard (le 29) à Blida.

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Les autorités algériennes veulent mettre toutes les chances du côté des Verts en facilitant le déplacement des supporters au Cameroun. Plusieurs vols spéciaux sont prévus à cet effet, avec des tarifs soutenus. La vente des billets débutera dimanche 13 mars.

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C’est ce qui ressort d’un communiqué de la présidence de la République diffusé ce samedi 12 mars. « Après la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de prendre en charge les supporters de l’équipe nationale de football qui se déplaceront au Cameroun pour soutenir notre équipe nationale, monsieur le président a instruit le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, d’entamer à partir de demain, 13 mars 2022, la vente des billets des vols réservés au transport des supporters au Cameroun, à des prix soutenus, tout en mettant à disposition tous les moyens pour la réussite de l’opération », lit-on dans le communiqué de la présidence.

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L’équipe d’Algérie aura besoin du soutien de son public pour revenir avec un bon résultat du Cameroun où la pression sera énorme sur les camarades de Ryad Mahrez, au vu de l’importance de l’enjeu.

D’autant plus qu’ils joueront dans un stade dont ils ne gardent pas de bons souvenirs. C’est en effet sur la pelouse calamiteuse du stade de Japoma, qui a vu les Verts se faire éliminer dès le premier tour de la dernière CAN 2021 en janvier dernier, que les Camerounais ont choisi de faire jouer la première manche de ce tour de barrages.

Prouesse inédite et communion nationale

La pression autour du match contre le Cameroun rappelle dans une certaine mesure celle qui a précédé la rencontre face à l’Égypte en 2009. A égalité parfaite à l’issue de la phase de poules, l’Algérie et l’Égypte devaient jouer un barrage, en un seul match, sur terrain neutre. Les deux fédérations ont opté pour la ville soudanaise de Omdurman.

Dans l’intervalle de quelques jours séparant la désignation de cette ville et la date de la confrontation (18 novembre 2009), les autorités algériennes ont réussi une prouesse inédite en mettant en place un véritable pont aérien entre l’Algérie et le Soudan.

Le caillassage du bus de l’équipe nationale au Caire la veille du dernier match de la phase de groupes a été l’une des raisons qui ont amené le gouvernement algérien à tout faire pour assurer la présence en grand nombre des supporters à Khartoum.

Selon des révélations faites à l’époque, les autorités égyptiennes n’avaient pas tenu leurs engagements faits à leurs homologues algériens d’assurer la sécurité des Verts pendant leur séjour en Egypte.

C’est le président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika, en personne qui a ordonné la mise en place du pont aérien. En quelques jours, des milliers de passeports ont été délivrés pour des jeunes qui n’en disposaient pas et l’opération a vu le déplacement d’une vingtaine de milliers de supporters algériens au Soudan.

Les images des tribunes du stade d’Omdurman le jour du match laissent penser que le chiffre n’est pas exagéré. Outre ceux qui sont partis d’Algérie, d’autres étaient venus par leurs propres moyens des quatre coins du monde.

Le match s’est terminé en faveur des Verts (1-0) sur un but de Antar Yahia. L’Algérie a arraché sa troisième qualification en coupe du monde et cet épisode a déclenché une grave crise politique avec l’Égypte.

En Algérie, il est resté dans les mémoires comme un moment de communion nationale sous le nom d’ « épopée d’Omdurman ».