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Des étudiants algériens et des influenceurs roulés dans la farine

Des étudiants algériens et des influenceurs roulés dans la farine

Une nouvelle polémique enflamme toutes les plateformes des réseaux sociaux en Algérie. Des étudiants algériens ont été victimes d’agences prétendant offrir des services pour étudier à l’étranger (visas, inscriptions universitaires, hébergements, etc.) contre des sommes astronomiques allant dans certains cas jusqu’à deux millions de dinars.

Des étudiants à la rue

Ces agences se sont fait connaitre grâce à l’exposition que leur ont offert des collaborations avec des influenceurs qui comptent des millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, notamment Rifka et Ines Abdelli.

En Ukraine, en Turquie ou encore à Chypre, des dizaines d’étudiants algériens ont été surpris de ne pas trouver leurs noms dans les listes d’inscriptions des universités où ils devaient prétendument poursuivre leurs études.

Ils se sont retrouvés les poches vides et sans hébergement puisque les organismes par lesquels ils sont passés devaient leur assurer une prise en charge complète une fois à l’étranger.

La toile en feu

Immédiatement, les comptes à grande audience se sont mis à dénoncer cette arnaque. « J’affiche Dz » est un compte Instagram qui pointe du doigt tout mauvais comportement et donne de la visibilité à ceux qui en ont besoin.

La propriétaire de ce compte a participé activement à faire exploser cette affaire, ainsi que l’instagrameuse Nahla (nahlatv), qui a été la première à dénoncer l’escroquerie. Très vite, d’autres compte et pages Facebook ont joint leurs voix et les indignations se sont multipliées.

Les « groupes 1001 », connus sur Facebook pour leurs services dans divers domaines, ont notamment pointé du doigt le rôle des influenceurs en Algérie, mais aussi la responsabilité des étudiants qui se sont faits entourlouper.

« Les influenceurs ne sont pas un organisme étatique ou une association agréée pour leur faire confiance aveuglement […] il faut faire attention, » recommandent-ils sur Facebook.

 « Il est temps que la justice algérienne ouvre une enquête sur la face cachée des ventes pyramidales, des agences d’études à l’étranger et les publicités sur les réseaux sociaux avant que les choses n’empirent davantage », ajoutent-ils.

Rifka prend en charge les étudiants en Turquie

Rifka, un jeune comédien et influenceur fait partie des personnes qui ont fait de la publicité à ces agences frauduleuses. L’arnaque a été tellement poussée que l’agence en question lui a fait visiter ses locaux et même lesdites universités et campus universitaires en Turquie. Difficile de suspecter une escroquerie.

Après l’éclatement de l’affaire, cette agence a disparu après avoir dépouillé des dizaines d’étudiants de sommes d’argent colossales.

Assumant ses responsabilités, Rifka a déclaré être prêt à soutenir chaque personne qui se serait fait avoir par l’agence à qui il a fait de la promotion. Avec l’aide de Rebecca, une instagrameuse, qui se trouve actuellement en Turquie, le comédien s’est engagé à prendre en charge l’hébergement et la nourriture des étudiants arnaqués.

« J’ai décidé de donner l’argent que j’ai gagné suite à cette collaboration aux victimes de cette escroquerie qui se trouvent en Turquie. On va faire de notre mieux pour les aider le temps que l’enquête avance et qu’on aboutisse à une solution, » écrit le jeune homme sur son compte Instagram.

Le geste de Ines Abdelli

Ines Abdelli, jeune instagrameuse aux 4,6 millions d’abonnés, a également décidé d’assumer les conséquences de sa collaboration avec ces boites. Dans un live sur Instagram, elle a notamment évoqué le manque de preuves pouvant leur indiquer un comportement suspect. Implicitement, elle reconnaît avoir été roulé dans la farine, comme les étudiants victimes de l’arnaque.

La jeune fille, soutenue par la propriétaire de « J’affiche Dz », de Rifka et d’un avocat, déclare qu’elle et les personnes concernées vont tout faire pour que l’affaire soit traduite en justice et que les victimes puissent être indemnisées, quitte à mettre à leurs services sa propre équipe d’avocats.

« Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de centraliser toutes les preuves et étudier les données que l’on possède avant d’entamer toute procédure judiciaire, » explique l’avocat ‘Maitre Ouz’, avant d’inciter les personnes concernées à lui envoyer tous les documents prouvant l’escroquerie à une adresse mail dédiée, comme premier pas dans cette affaire.

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