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Équipe nationale : Belmadi parle du Maroc et de Djamel Bensmaïl

Équipe nationale : Belmadi parle du Maroc et de Djamel Bensmaïl

Le sélectionneur des Verts Djamel Belmadi avait beaucoup de choses à dire à l’occasion de sa conférence de presse à la veille d’affronter Djibouti en éliminatoires du Mondial 2022.

Outre les aspects liés au match et surtout à l’état de la pelouse du stade Mustapha Tchaker de Blida qui l’a mis hors de lui, Djamel Belmadi a débordé sur l’actualité, évoquant notamment le match que jouera son équipe au Maroc le 7 du mois en cours et la mort du jeune Djamel Bensmaïl qui a ému toute l’Algérie.

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À cause de la non-homologation du stade de Ougadougou, le match Burkina-Faso – Algérie, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires du mondial, est domicilié à Marrakech au Maroc.

Rien d’anormal que de jouer dans un pays voisin, sauf que ce match se jouera dans une conjoncture de fortes tensions entre les deux pays. Les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc sont rompues depuis une semaine et beaucoup nourrissent des appréhensions quant au déplacement de l’équipe nationale dans ce pays dans cette période précise.

Djamel Belmadi a été interpellé sur la question et il n’a pas hésité à répondre.  L’état de la pelouse du stade de Marrakech « n’est pas aussi top qu’on peut l’imaginer, mais je pense qu’elle est beaucoup mieux. Je ne la compare pas avec celle de Tchaker qui est du même niveau que celles qu’on peut trouver dans tous les autres pays auxquels on a enlevé la possibilité de jouer à domicile », dit-il d’abord, avant d’aborder le volet « politique » de ce déplacement.

« On va jouer au Maroc avec tout ce que ça comporte, notamment ce que je constate aussi comme vous, le problème qui, normalement, n’est pas censé être. Ce problème politique est-ce qu’il va influer sur le match ? Normalement non, il y a des gens qui devront être assidus et contrôler tout ça. On y va avec beaucoup d’espoir, beaucoup d’ambition sans se prendre la tête, de toute manière ça ne sert à rien, et sans paranoïa excessive. On va faire un match chez le pays voisin, inchallah il va nous accueillir comme il se doit », espère le coach national.

Il a été aussi demandé à Djamel Belmadi de s’exprimer sur un événement qui a bouleversé tout le pays il y a trois semaines, la mort du jeune Djamel Bensmaïl, lynché par la foule le 11 août à Larbaâ Nath Irathen.

Là aussi, il n’a pas hésité à livrer le fond de sa pensée, réitérant son message de solidarité et d’union à l’adresse des Algériens.

« Nous sommes tous des Algériens, qu’on reste comme ça ensemble »

« La mort de notre frère Djamel Bensmaïl nous a évidemment tous touchés en tant qu’algériens, ici et en dehors de l’Algérie », dit-il, saluant au passage « la sagesse dont a fait preuve » le père de la victime.

« J’imagine qu’il y a beaucoup de pères de famille ici et ce n’est pas tout le monde qui aurait eu cette sagesse-là. Mais dans cet instant-là où tellement de choses sont opposées, il faut beaucoup de sagesse et de foi en Dieu, parce que ça aurait pu être dangereux, sans rentrer dans des considérations politiques », estime-t-il.

« La personne la plus touchée a appelé à la solidarité et à l’union, donc je vais en faire de même de ma petite place, de cette tribune. Nous sommes tous des Algériens, qu’on reste comme ça ensemble. Il faut qu’on fasse attention s’il y a des manipulations qui sont faites ici et là et ne pas rentrer dans ces considérations. On a une histoire, on a un passé qui a fait que dans la solidarité, on a toujours surmonté les épreuves, même les grosses épreuves », préconise le sélectionneur national.

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