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Le FFS critique la « logique sécuritaire et rentière » du pouvoir

Le FFS critique la « logique sécuritaire et rentière » du pouvoir

Le FFS critique « l’Algérie nouvelle ». Dans un communiqué publié ce lundi 8 mai, le plus vieux parti d’opposition en Algérie estime que les autorités du pays continuent, en « dépit des professions de foi, de s’agripper à la logique sécuritaire et rentière en différant les grandes réformes structurelles nécessaires. »

Le FFS estime aussi que se « complaire dans le statu quo et se nourrir de cette dangereuse illusion que les réserves de change, l’extinction de toute vie politique et une redistribution de la rente à travers des mesures sociales, au demeurant indispensables, suffisent à garantir la stabilité et à prévenir une révolte sociale est un pari risqué, a fortiori dans un environnement régional et international périlleux et en mutation permanente ».

« L’ « Algérie nouvelle » promise comme étant celle qui redonnera sa fierté et sa dignité à l’Algérien en mettant fin à l’arbitraire, à l’injustice et au mépris de ses droits fondamentaux, semble balbutier, incapable de franchir le stade des bonnes intentions et des promesses sans lendemain », critique encore le FFS.

Pour ce parti, « seul un climat d’ouverture politique » et une « stratégie claire, audacieuse et ambitieuse qui libère les forces créatrices de richesses et qui réhabilite la valeur du travail est de nature à donner de vraies perspectives au pays » et à « répondre aux inquiétudes qui gagnent de larges franges de la société, éprouvées par des conditions d’existence de plus en plus dégradées. »

Le FFS juge qu’il est « temps d’en finir avec cette absurdité politique qui veut qu’un projet de développement puisse se concevoir sans une adhésion libre et consciente du peuple et sans une concertation avec l’ensemble des forces politiques, économiques et sociales du pays. »

Le FFS réitère à nouveau sa disponibilité à « s’engager dans tout processus politique qui permettra l’élaboration d’un Pacte historique pour le parachèvement du projet national. »

Il estime que « s’enfermer aujourd’hui dans l’immobilisme et privilégier les équilibres boiteux au détriment d’un engagement politique courageux pour briser le cycle infernal des luttes intestines ne feront que reproduire les mêmes impasses, et susciter davantage de confusion et d’interrogations sur le niveau de cohérence des actions des responsables du pays. »

Le FFS estime aussi que « l’agitation des vieux relais politiques et médiatiques, balayée par le mouvement populaire du 22 février 2019, est symptomatique des tentatives de certaines parties de ressusciter, dans la perspective des prochaines échéances politiques, une scène politique factice autour d’un supposé affrontement entre « modernistes » et « islamistes ». »

Pour le FFS, la principale ligne de démarcation est entre « forces patriotiques et cercles antinationaux. »

Le FFS met en garde contre toutes les « manœuvres visant à restaurer un ordre faussement politique et faussement pluraliste destiné à favoriser, en la masquant, la réorganisation des castes prédatrices néolibérales ».

Il réaffirme « l’urgence » d’un rassemblement des forces patriotiques autour d’un projet historique qui « s’enracine dans les valeurs et principes de novembre 1954 et de la plateforme de la Soummam 1956 ». Un projet, poursuit le FFS, qui renoue avec la « promesse historique d’édifier un État national démocratique et social et qui consacre les principes universels de la primauté du Droit, de l’inviolabilité des libertés individuelles et collectives et de la justice sociale, dans le cadre strict du respect de l’unité et de la souveraineté nationales. »

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