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« Le retour de ce festival plus que nécessaire pour le cinéma algérien »

« Le retour de ce festival plus que nécessaire pour le cinéma algérien »

Après une longue absence de plus de cinq ans à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19, le Festival du film méditerranéen de Annaba (AMFF) revient dans sa quatrième édition cette année.

La manifestation culturelle dédiée au 7ᵉ art aura lieu du 3 au 9 novembre prochain, et devra réunir une panoplie de cinéastes venus des quatre coins de la Méditerranée.

La nouvelle édition du Festival verra la projection des plus importantes productions du 7ᵉ art méditerranéen et plusieurs œuvres seront en compétition pour décrocher son grand prix, en l’occurrence, la « Gazelle d’Or ». Plusieurs autres prix seront également remis.

Dans cet entretien, le commissaire du festival, le journaliste et critique de cinéma Mohammed Allal, revient sur les préparatifs et les nouveautés qui seront au rendez-vous lors de cette quatrième édition.

Après cinq ans d’absence, comment et dans quel esprit comptez-vous aborder la quatrième édition du festival du film méditerranéen d’Annaba ?

Le retour de ce festival est plus que nécessaire pour le cinéma algérien, car le pays détient une longue et riche histoire dans le domaine cinématographique et demeure le seul pays arabe à avoir décroché un Oscar (meilleur film en langue étrangère).

Aujourd’hui, le festival du film méditerranéen d’Annaba revient avec une nouvelle vision pouvant relever les défis du cinéma à l’échelle mondiale. D’ailleurs, le slogan de cette nouvelle édition est « nouvelle vision ».

Dans cette quatrième édition, nous sommes conscients que, durant les quatre dernières années, le cinéma mondial en général et arabe en particulier, a connu des évolutions rapides et significatives.

Dans la foulée, des pays arabes ont abordé le cinéma avec des investissements financiers colossaux. De plus, les plateformes de streaming rivalisent de plus en plus avec les salles de cinéma… C’est sur fond de tous ces défis et évolutions qu’intervient cette quatrième édition du festival du film méditerranée.

Nous avons donc décidé de faire de cette nouvelle édition une aubaine pour donner une véritable dimension internationale au Festival d’Annaba à travers notamment la sélection des meilleures productions, l’augmentation de la valeur du grand prix, mais aussi l’ouverture d’un débat avec des producteurs nationaux et internationaux.

En parlant de l’augmentation de la valeur du grand prix, à combien peut-on situer le budget alloué à cet effet ?

Dès ma nomination en tant que commissaire du festival par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, nous avons ouvert les inscriptions pour attirer les meilleurs films. Jusqu’à présent, nous avons reçu environ 2.000 films et les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’au 31 août.

Pour ce qui est des productions qui seront retenues, la participation est ouverte pour trois principales catégories, à savoir le long-métrage, le court-métrage et le documentaire. Et comme principale condition, les productions doivent être réalisées en 2022 et 2023.

Au programme de cette édition, nous avons dix concours officiels dans lesquels seront projetés 60 films représentant 20 pays du bassin méditerranéen. L’ensemble des productions participantes devront refléter la nouvelle vision du cinéma méditerranéen.

La valeur globale des 15 prix qui seront discernés aux gagnants est de 40.000 dollars. Et la valeur du grand prix « Gazelle d’Or » sera de 15.000 dollars.

Quelles sont les nouveautés attendues dans le programme par rapport aux éditions précédentes ?

Portant le slogan « Nouvelle vision », le festival a fait peau neuve également au niveau de sa charte graphique, mais aussi du trophée du grand prix, anciennement appelé « Jujubier d’Or », représenté désormais en « Gazelle d’Or ».

Actuellement, l’Algérie compte revenir en force dans le domaine de l’industrie cinématographique. Mais cela requiert une attention particulière à la formation et à la production.

C’est ainsi que nous avons élaboré tout un programme, qui sera annoncé sous peu, notamment pour la formation en tant que facteur essentiel. Le programme de la quatrième édition du festival du film méditerranéen comprendra aussi des rencontres avec des professionnels de l’industrie cinématographique.

Nous voulons faire de ce festival un évènement qui réunira l’ensemble des intervenants dans le domaine du 7ᵉ art. Dans cette optique, nous avons tenu à faire participer les institutions algériennes concernées, les instituts (à l’image de l’Institut Supérieur des Métiers des Arts du Spectacle de Bordj El Kiffan) et les associations ayant pour principale activité le cinéma.

Notre principale démarche vise à faire de la quatrième édition du festival de Annaba un évènement inclusif, plutôt qu’exclusif, réunissant ainsi les principaux cinéastes nationaux et internationaux. Nous avons également adressé des invitations officielles à de nombreuses stars du cinéma.

Lors de cette édition, nous avons aussi un programme de commémoration dédié au premier oscar décroché par l’Algérie en 1969 avec le film Z de Costa‑Gavras. De surcroit, nous avons un programme spécial pour la production de courts-métrages, ce qui est une première en Algérie, car jusqu’ici, les festivals se recentrent uniquement sur la projection.

Quant aux films participants, chaque projection sera suivie d’un débat en présence des réalisateurs et des principaux participants dans les productions respectives.

Rencontre avec Sofia Djama, scénariste et réalisatrice engagée

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