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« Les Palestiniens sont difficiles à tuer. J’en ai épousé une ! » – Vidéo

« Les Palestiniens sont difficiles à tuer. J’en ai épousé une ! » – Vidéo

L’humoriste égyptien Bassem Youssef a réagi à sa manière à la guerre que mène Israël contre Gaza et a enflammé les réseaux sociaux. La vidéo de son interview avec le journaliste britannique Piers Morgan devient virale.

Usant d’un humour noir cru, Bassem Youssef a mis mal à l’aise le présentateur britannique Piers Morgan concernant le traitement des événements en Palestine.

Bassem Youssef est directement touché par ce qui se passe dans la bande de Gaza puisque la famille de son épouse vit dans l’enclave palestinienne bombardée sans relâche par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas contre Israël samedi 7 octobre.

Affirmant ne pas avoir de nouvelles de ses proches à Gaza vu que les télécommunications sont coupées, Bassem Youssef, chirurgien et écrivain satiriste installé aux Etats-Unis, a commenté à sa façon la situation qui prévaut dans la bande de Gaza.

« Nous n’avons pas de nouvelles de la famille de mon épouse à Gaza. Nous sommes habitués à ce que les Palestiniens soient bombardés et obligés de se déplacer d’un endroit à un autre. Vous savez, ces Palestiniens sont très dramatiques. Oh Israël nous tue ! », a, ainsi, ironisé l’écrivain égyptien.

Bassem Youssef a également fait passer ses messages d’une manière très subtile. « Ils ne meurent jamais finalement. Ils reviennent toujours », a-t-il lâché concernant les Palestiniens.

Le malaise du présentateur britannique était visible sur le plateau. Piers Morgan a affirmé comprendre l’humour noir utilisé de l’humoriste égyptien.

Bassem Youssef a repris des éléments de la propagande israélienne dans ses salves satiriques qui ont fait sensation sur les réseaux sociaux. « Les Palestiniens sont difficiles à tuer. Je suis marié à une palestinienne, j’ai essayé de la tuer. Je n’ai pas pu le faire, elle utilise nos enfants comme des boucliers humains », poursuit l’invité faisant allusion aux éléments de langage israéliens et occidentaux sur l’utilisation de civils comme boucliers humains par le Hamas dans la bande de Gaza.

L’humour noir de Bassem Youcef  sur Gaza contre la propagande israélienne

Invité à être plus sérieux par l’animateur Piers Morgan, Bassem Youssef s’est appuyé sur des chiffres montrant la différence dans le nombre de morts palestiniens et israéliens dans les guerres ayant touché Gaza ces dernières années. Il a cité l’année 2014 où 2329 Palestiniens avaient été tués contre 88 israéliens.

« En 2014, c’était 1 Israélien pour 88 Palestiniens. C’est un bon taux de change. Vous voulez combien de victimes palestiniennes pour que vous soyez satisfaits? Quel est le bon taux de change aujourd’hui ? », s’est indigné Bassem Youssef.

Le journaliste Piers Morgan a tenté de déstabiliser l’écrivain égyptien en lui demandant qu’est ce qu’il aurait fait s’il était à la place d’Israël. Bassem Youssef a répondu qu’il aurait certainement tué autant de Palestiniens que possible puisque le monde laisse faire.

Anticipant la question piège qui revient souvent dans les médias occidentaux : « condamnez-vous le Hamas ? », Bassem Youssef a rappelé le nombre de morts en Cisjordanie où le Hamas est absent et n’a aucune autorité. Dans cette partie des territoires palestiniens, les exactions de l’armée israélienne sont aussi importantes.

« Depuis le début de l’année jusqu’au mois d’août, 37 enfants palestiniens ont été tués en Cisjordanie. Depuis l’occupation de la Cisjordanie, 7000 Palestiniens ont été tués. Il n’y a ni Hamas, ni festival de musique, ni parapente (allusion faite à l’offensive Déluge d’Al Aqsa, ndlr) », a déclaré l’écrivain égyptien.

L’autre élément de la propagande israélienne battu en brèche par Bassem Youssef est le fait que l’armée israélienne avertit les populations civiles à Gaza avant de les bombarder et a fait une comparaison avec la guerre en Ukraine.

« Si les Russes avertissaient les Ukrainiens avant de les bombarder, ça réglerait le problème avec Poutine », a poursuivi Bassem Youssef toujours avec beaucoup d’ironie qui a mis à nu la propagande israélienne et occidentale sur la guerre contre Gaza.

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