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L’initiative d’un expatrié algérien pour les « rachetés » du BAC

L’initiative d’un expatrié algérien pour les « rachetés » du BAC

En Algérie, après l’euphorie de la réussite au Bac, le souci des lauréats et de leurs parents est de se faire inscrire dans une filière « cotée ».

La médecine, l’informatique et les grandes écoles sont les plus demandées, mais la moyenne d’admission est si élevée que seule une minorité de bacheliers peut en rêver.

Pour le gros des bacheliers, il est difficile d’obtenir la filière désirée. Le problème se pose avec plus d’acuité pour les « rachetés », nombreux à être admis avec une moyenne inférieure à 10/20 et même pour ceux qui dépassent de peu cette note.

Beaucoup songent d’ailleurs à faire en sorte comme s’ils ont été recalés et s’apprêtent à repasser l’examen l’année prochaine comme candidats libres.

Mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter, tente de rassurer un jeune chercheur algérien établi au Royaume-Uni. Selon Hamza Labiodh, obtenir une mauvaise note au bac n’est pas un frein pour réussir et même aller très loin dans les filières techniques et scientifiques.

Il en veut pour preuve sa propre expérience personnelle : avec seulement 6,5/20 en maths et 7,5 en physique au bac (qu’il a obtenu à Jijel, en Algérie, en 2010), il est aujourd’hui physicien-chercheur au sein de la prestigieuse université d’Oxford, assure-t-il dans un entretien avec Al Jazeera.net.

Cette merveilleuse clé du succès, il tient à la partager avec les bacheliers algériens. À  travers le réseau international des scientifiques algériens (International network of algerian scientists), il a lancé une initiative pour aider les nouveaux lauréats, notamment ceux qui n’ont pas obtenu une moyenne élevée, à faire le choix qui s’adapte le mieux possible à leurs aptitudes.

Choisir une filière sur la base de ses aptitudes

Hamza fait remarquer que beaucoup de bacheliers et de parents croient que certaines filières sont « sans avenir », professionnellement parlant. Or, c’est une erreur, assure-t-il.

« À travers notre initiative, nous voulons que l’étudiant comprenne que le choix de filière basé sur les opportunités d’emploi n’est pas un choix judicieux, parce que le travail n’est pas garanti. Mais le choix basé sur ses aptitudes et ses capacités lui permet de se distinguer et d’atteindre ses objectifs et par conséquent trouver un emploi prestigieux qui dépasse même ses espérances », explique-t-il.

Dans le cadre de l’initiative, il est fait appel à des chercheurs algériens installés partout dans le monde pour expliquer tout cela aux nouveaux bacheliers et les aider à faire justement le bon choix.

Hamza a lancé son initiative il y a quelques années. En 2021, il a décidé de faire appel au réseau des scientifiques algériens pour faire les choses d’une manière plus professionnelle et toucher le plus grand nombre de bacheliers.

En France, où il a commencé ses études supérieures, il n’a pas eu besoin de lancer une initiative similaire puisque ce sont les responsables de l’université de Rennes, impressionnés par son parcours, qui l’ont sollicité pour lancer et superviser le projet « Graines de chercheurs » afin d’ « inspirer les jeunes qui vivent dans des zones censées être inadaptées aux études ». 

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