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Malgré une crise économique aiguë, le Maroc augmente son budget militaire

Malgré une crise économique aiguë, le Maroc augmente son budget militaire

Malgré la crise économique aiguë qu’il traverse, le Maroc ne limite pas ses dépenses de défense. Dans le budget de l’État prévisionnel pour l’année prochaine, le royaume a augmenté la part de l’armée à 124 milliards de dirhams (12,12 milliards de dollars), soit 500 millions de dollars de plus que le budget militaire de l’exercice en cours, rapporte la version électronique et arabophone du réseau allemand DW.

Le média souligne que cette augmentation survient dans un contexte de « tensions persistantes » avec l’Algérie et d’accrochages avec le Front Polisario. La même source note aussi que l’augmentation du budget militaire du Maroc survient dans le sillage de la forte hausse du budget de défense de l’Algérie.

Le royaume confirme son obsession de ne pas se laisser distancer sur le plan militaire par le voisin algérien. Néanmoins, souligne DW, le budget de l’armée marocaine, malgré cette augmentation, reste très loin de celui de l’Algérie, porté à 22 milliards de dollars, soit le premier budget de défense en Afrique.

Le budget militaire du Maroc est augmenté pour la deuxième année consécutive. En 2022, Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale, avait alors expliqué que « le budget alloué à la défense est insuffisant compte tenu des menaces sécuritaires que connaît la région ».

Le Maroc peut-il vraiment augmenter son budget militaire ?

Selon le texte du projet de budget prévisionnel, les sommes supplémentaires allouées à l’armée marocaine sont destinées à acquérir des équipements et à réparer ceux existant ainsi qu’à soutenir et développer l’industrie de défense.

Le média allemand rappelle qu’au cours des dernières années, le Maroc a conclu plusieurs accords pour acquérir des armes avancées.

Il cite l’approbation par le Département d’État américain, en avril dernier, d’un accord de vente au Maroc des systèmes de missiles d’artillerie à haute mobilité Himars, ainsi que des équipements associés, pour un coût total de 524,2 millions de dollars.

Le royaume a aussi demandé à acquérir, dans le cadre du même accord, des missiles tactiques ATACMS, des missiles guidés GMLRS, des véhicules militaires, des ogives, des systèmes avancés de données tactiques d’artillerie de campagne (IFATDS) et d’autres équipements.

Toujours selon le même journal, les États-Unis avaient accepté, en 2021, de vendre au Maroc le système de défense aérienne Patriot et « de le déployer dans les zones frontalières à des fins défensives ».

Malgré ses difficultés économiques et une situation sociale des plus tendues en raison du chômage endémique et de la détérioration du pouvoir d’achat, le Maroc continue de dépenser sans compter pour l’acquisition d’armements.

Fortement endetté, le royaume doit toutefois trouver les sources de financement de son budget militaire, de la reconstruction des zones dévastées par le séisme meurtrier du 9 septembre dernier, la construction de nouveaux stades pour accueillir des matchs du Mondial 2030, la colonisation du Sahara occidental…

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