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Meurtre de Djamel : une organisation « terroriste » mise en cause

Meurtre de Djamel : une organisation « terroriste » mise en cause

L’enquête sur le lynchage à mort du jeune Djamel Bensmail, qui a ému toute l’Algérie, avance. La direction générale de la Sûreté nationale a dévoilé ce mardi 17 août de nouveaux éléments dans l’enquête sur ce meurtre commis par une foule déchaînée mercredi 11 août à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou).

Originaire de Miliana, le jeune homme était venu aider les habitants de la région qui faisaient face à de gigantesques incendies depuis trois jours, mais il a été lynché à mort devant le commissariat de la ville par la foule qui le prenait pour un pyromane. Le meurtre atroce a choqué et ému toute l’Algérie.

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Dimanche, le directeur de la police judiciaire (PJ) à la DGSN a révélé au cours d’une rencontre avec les médias que 36 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête. Les aveux de certains suspects ont été diffusés lors de la conférence de presse.

Ce mardi, la DGSN annonce que 25 autres personnes, ont été arrêtées portant le nombre des suspects appréhendés à 61 individus « impliqués à différents degrés ». Ils sont poursuivis pour « incinération et profanation de cadavre, destruction de biens et atteinte à la franchise d’un siège de sûreté ».

« Des faits incroyables »

Les arrestations ont été effectuées dans plusieurs wilayas du pays où les prévenus avaient pris la fuite. Deux d’entre eux ont été appréhendés à Oran alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le territoire national, selon le communiqué.

La même source indique que l’exploitation du téléphone de la victime a permis de découvrir des « faits incroyables » concernant « les raisons véritables derrière l’assassinat de Djamel Bensmaïl », lesquels faits seront dévoilés ultérieurement, à cause de la confidentialité de l’enquête.

La direction de police ajoute que ce crime est le résultat d’un « complot » derrière lequel se cache un « réseau criminel », « classé organisation terroriste, selon les aveux de ses membres arrêtés », indique le communiqué.  L’identité de cette organisation n’a pas été révélée par la DGSN.

Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie et le mouvement islamiste Rachad ont été classés par les autorités algériennes comme « organisations terroristes » en mai dernier.

À plusieurs reprises, de hauts responsables de l’État dont le président de la République Abdelmadjid Tebboune ont imputé les incendies déclenchés en Kabylie lundi 9 août à des criminels.

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