Politique

Ould Abbes : “Ouyahia est conscient des enjeux”

« C’est du blabla. Celui qui a dit ça a dû être ivre », a lancé Ould Abbès, en réponse à une question sur son éventuel soutien à Sellal pour la présidentielle de 2019. Cela, bien évidemment, en cas où Bouteflika ne se présentera pas.

Djamel Ould Abbès qui tenait une conférence de presse conjointement avec Mohammed Benhamou, président de Parti El-Karama, dans le cadre des consultations lancées par le FLN, a rappelé, dans ce sillage, son soutien indéfectible pour un cinquième mandat de Bouteflika. « Celui qui marche avec le président marche avec moi », a-t-il déclaré.

Se disant loin de monopoliser le soutien au président, il s’est également étalé sur la rencontre qu’il y a eu avec Ouyahia. « Ouyahia, en tant qu’homme d’État est conscient des enjeux », a dit Ould Abbès qui a insisté sur le fait que celui qui l’a désigné à la tête du Gouvernement est aussi son président (au sein du FLN, ndlr). Une façon de dire qu’il ne peut y avoir des conflits trop aigus entre les deux hommes.

Ould Abbès, qui ne rate aucune occasion de rappeler que le FLN reste la première force politique du pays avec, entre autres, 704 communes et la majorité au parlement, a tenté d’expliquer l’entente avec le RND par le fait qu’ensemble les deux formations (le FLN et le RND) ont la majorité largement « confortable » à même de pouvoir prétendre à la continuité. Le SG du FLN a cependant refusé de parler d’alliance autour du cinquième mandat. « C’est le peuple qui constitue un soutien au président », a-t-il assuré.

Benhamou dans la barque du cinquième mandat

Le chef du parti El-Karama, qui a qualifié Ould Abbès de « stratège », s’est félicité de « jouer dans la cour des grands », et ce en dépit de la jeunesse de son parti. Avec 7 communes, 400 élus locaux et trois députés, le parti El-Karama, selon les dires de Benhamou, compte servir le pays ainsi que le président.

Et comme il fallait s’y attendre, il a adressé un appel au président de la république pour briguer un cinquième mandat afin de « continuer son œuvre ». Et sur ladite œuvre, Benhamou s’est longuement étalé. Il est allé jusqu’à rappeler les années de braises d’avant 1999, soit avant la venue de Bouteflika. « Les grands restent des grands », a enchaîné Benhamou qui parlait et du FLN et de Bouteflika et d’Ould Abbès.

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