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Retraite obligatoire pour les professeurs et chercheurs âgés de plus de 70 ans

Retraite obligatoire pour les professeurs et chercheurs âgés de plus de 70 ans

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS), a informé les directeurs des établissements sous tutelle, que le Premier ministre a donné son accord relatif à la mise à la retraite des professeurs et chercheurs âgés de plus de 70 ans.

Selon la note publiée, ce mercredi, par le site spécialisé Santé News, le Directeur des Ressources humaines (DRH) du MESRS,  a demandé aux responsables d’engager les procédures dans les plus brefs délais en prenant contact avec les professeurs et chercheurs concernés par la mesure afin de « déposer leurs dossiers au niveau des Caisses de retraite (CNR) ». Le  1er septembre prochain est fixé comme la date-butoir « pour finaliser la procédure », conclut la note datée du 25 avril.

Cette annonce fait écho aux appels lancés par les syndicats de la santé en vue de donner plus de chances aux jeunes médecins dont beaucoup sont tentés par l’exil faute de perspectives.

Les syndicats du secteur ont, maintes fois, tiré la sonnette d’alarme et parlé d’une « saignée » qui touche majoritairement les spécialistes. Ils en veulent pour preuve le nombre important de médecins admis dans les concours d’évaluation des compétences organisés par des pays étrangers, comme la France, destination privilégiée par les médecins algériens.

Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le Dr Mohamed Yousfi, a révélé dans une déclaration à TSA, qu’au cours des vingt dernières années, 20 000 spécialistes ont quitté le pays pour exercer à l’étranger.

Passe d’armes entre le ministre et les professeurs en médecine

La polémique s’est cristallisée autour des 1 200 médecins algériens qui ont réussi au concours des EVC (épreuves de vérification des connaissances) organisés par le ministère français de la santé.

Un chiffre démenti par le ministre de la santé Abderrahmane  Benbouzid, pour qui il ne s’agit pas d’une « vague » de médecins algériens contrairement à ce qui a pu être interprété.

Le Pr Benbouzid, a reproché aux professeurs en sciences médicales de ne pas partir en retraite pour laisser la place à la nouvelle génération qui nourrit des envies de départ à l’étranger.

Visés par le ministre de la santé, les professeurs en Sciences médicales ont réagi dans une lettre ouverte en jugeant « caduques les tentatives d’explication avancées par le ministre ».

Selon le collectif des Professeurs en médecine, le départ « massif des praticiens vers des cieux plus cléments », s’explique entre autres facteurs par le statut des médecins tous corps confondus qui « confine à la précarité, voire à l’appauvrissement de ces praticiens, exerçant dans des conditions souvent lamentables, percevant un salaire qui n’est autre qu’une pension alimentaire excluant toute possibilité d’ascension sociale ou de vie confortable, dans un environnement souvent hostile ».

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