Graisses, additifs, nitrites, sucres cachés… Trop de sel, trop de sucre, trop de gras. La liste est longue et donne le vertige. Dans un hors-série paru ce jeudi, la revue 60 millions de consommateurs dresse une liste des aliments qui nous empoisonnent.

« Malgré les jolis discours des grandes marques et la signature de chartes de « bonnes pratiques », nous n’en avons pas fini avec la malbouffe », écrit le magazine français. « 80% du sel absorbé par les Français proviennent des aliments transformés. 70% des sucres sont ajoutés et cachés. », avertit 60 millions de consommateurs.

Ainsi, on apprend que la marque de chocolat en poudre Super Poulain qui « réveille tes matins » et met en avant ses 4 vitamines et 2 minéraux est en réalité « une bombe de sucre » avec 86% de sucre, et donc seulement 14% de cacao.

Mais les services marketing des grands industriels savent parler aux parents. La préparation en poudre Nesquik met en avant de son côté la présence de fer, de vitamine D, de zinc. De quoi rassurer les parents inquiets pour le développement de leur progéniture. Dans les faits, le bol de Nesquik se révèle bien trop sucré. Un seul bol couvre ainsi 80% de l’apport quotidien recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (25g). Bref, c’est beaucoup trop.

Quant aux Kinder Bueno, ne vous fiez pas aux apparences. Certes, figurent en gros plan sur l’emballage un bon verre de lait et des noisettes fort appétissantes. En réalité, un Kinder Bueno contient 37% de matières grasses et seulement 11% de noisettes broyées. Pas vraiment Bueno donc…

Les déconvenues sont nombreuses. Au fil des pages, l’enquête réalisée par le magazine français révèle également dans un flacon de ketchup Heinz de 700 grammes, se cachent huit tomates et 22 morceaux de sucre, selon les calculs de 60 millions de consommateurs.

Ce n’est pas fini. Vous visualisez le bouillon déshydraté Kub à l’emballage rouge et jaune utilisé pour vos soupes, cuissons à l’eau, ou vos petits plats mijotés ? Sachez qu’une portion (1/2 cube) couvre 20% de l’apport maximal en sel recommandé par l’OMS (5g/jour), note 60 millions de consommateurs. « Le fabricant a assaisonné ces cubes de glutamate mono sodique, de guanylate et d’inosinate disodiques. Des noms barbares que l’on appelle des « additifs » et qui renforcent la perception salée.

Encore plus ironique, les produits des enseignes de grande distribution qui vantent des produits « sans sucre », « veggie » ou encore « sans gluten » se révèlent in fine aussi peu fiables que les autres. Ainsi, le cordon bleu Vegan Deli Monoprix recourt à 12 additifs. Les tablettes de chocolat dites allégées en sucres sont bourrées de matières grasses à l’instar de la tablette de chocolat Ligne gourmande Poulain. Si elle contient 99% de sucre en moins que son homologue non allégé, elle contient 52% de matières grasses en plus. Une tranche de pain de mie complet, plus rassurant ? Pas vraiment. « Le pain et le pain de mie, surtout s’ils sont complets, figurent parmi les premiers pourvoyeurs en sel de l’alimentation », rappelle le magazine.

Une fois ce constat établi, que faire ? 60 millions de consommateurs dresse une liste de conseils (liste non exhaustive) :

Pour diminuer sa consommation de sucre :

-« Diminuez la quantité de boissons sucrées, aussi bien les sodas que les jus. 1 verre contient l’équivalent de 4 morceaux de sucre »

-« Préférez une cuisine faite maison ou artisanale à des aliments transformés. La quantité de sucres d’une préparation industrielle peut être 4 fois plus élevée »

-Choisissez des pâtes, du riz et du pain complet. Ils contiennent plus de fibres, qui ralentissent la digestion de l’amidon et donc diminuent le risque de fringale. Préférez la cuisson al dente. L’indice glycémique des pâtes grimpe quand elles sont trop cuites ».

-« Évitez de calmer un enfant qui pleure ou qui fait un caprice avec un bonbon. Plus grand, il risque d’avoir besoin de sucre pour apaiser ses angoisses ».

Pour diminuer sa consommation de sel :

-« Remplacez le sel par des épices (poivre, curry, cumin, curcuma, gingembre, paprika, muscade…), des herbes aromatiques (thym, cerfeuil, ciboulette, estragon, basilic, aneth) »

-« Rincez les légumes en conserve pour éliminer les excès de sel (et ne salez pas le plat ensuite !) »

-« Optez pour une sauce tomate maison pour accompagner les pâtes. À titre d’exemple, 100 g de sauce Provençale Carrefour contiennent 1,3 g de sel, soit 26% de l’apport quotidien maximal établi par l’OMS »

– « Soyez vigilant pendant un traitement médical. Un comprimé de Doliprane contient 1 g de sel (0,4 g de sodium) »

Pour diminuer sa consommation d’additifs :

-« Privilégiez les produits dont les listes d’ingrédients sont les plus courtes. Ils ont souvent moins de choses à cacher »

-« Méfiez-vous des rayons traiteur ou pâtisserie en libre-service. Les produits frais des grandes surfaces ne sont pas forcément moins chargés en additifs. Nous avons, par exemple, relevé que des parts de fraisier en barquette contenaient une quinzaine d’additifs ! »

-« Attention au « Light ». Dans les aliments allégés, les sucres sont remplacés par des édulcorants, et les graisses par des agents de texture ou des émulsifiants ».