La pandémie du Covid poursuit sa décrue en Algérie. Depuis le pic historique de 2521 nouveaux cas atteint mardi 25 janvier, la courbe des contaminations poursuit une courbe descendante.

Selon le bilan officiel publié ce jeudi 17 février, 375 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés ces dernières 24 heures en Algérie, contre 424 cas mercredi 16 février.

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Une bonne nouvelle dont le ministre de la santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, s’est félicitée ce jeudi.

« Le nombre d’hospitalisations a diminué d’environ 50%. Je viens d’avoir une bonne nouvelle. Au CHU de Mustapha Bacha, on vient de nous indiquer qu’en trois jours, il y a eu zéro hospitalisation », a déclaré le Pr Benbouzid.

D’autres signes encourageants laissent penser que la pandémie, loin de disparaître totalement, marque sensiblement le pas dans notre pays. Le bilan du mercredi a fait état de 21 wilayas qui n’ont recensé aucun cas durant les dernières 24 heures, tandis que 15 autres ont enregistré de 1 à 9 cas, et 12 wilayas ont enregistré 10 cas et plus.

Membre du Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie du Covid-19, le Pr Ryad Mahyaoui a déclaré à la chaîne d’information DZ News que les indicateurs épidémiologiques en Algérie « sont au vert ».

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Une situation qui conforte le spécialiste dans l’idée qu’on en aura fini avec le virus « peut-être d’ici l’été prochain ». « Il s’agit là seulement d’une théorie (…) avancée par des spécialistes à travers le monde et en Algérie. Mais rien ne prouve encore scientifiquement que nous sommes à la fin de cette pandémie », a-t-il toutefois nuancé.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que la « phase aiguë » de l’épidémie du Covid-19 pourrait prendre fin dans le courant de l’année 2022, tout en accompagnant cette annonce d’une condition : que 70% de la population mondiale soit vaccinée.

De son côté, le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, a estimé que la fin de la pandémie de Covid-19 était prochaine. Mais il a ajouté que le virus va rester avec les humains pour toujours, comme la grippe, rapporte le magazine Capital.

Le responsable du laboratoire américain qui a développé un vaccin anti-Covid à base de la technologie ARNm explique que les variants ont 80% de chances de devenir de moins en moins virulents.

Le Covid-19 deviendra un virus hivernal

Alors, se dirige-t-on vraiment vers la fin de la pandémie ? « Plutôt la fin des cas compliqués. On aura toujours le Covid mais sans gravité », explique à TSA le Pr Idir Bitam, spécialiste des maladies transmissibles et des pathologies tropicales.

« On parle de la disparition de la virulence du virus et non pas du Covid », recadre-t-il. «Le virus mute chaque mois ou deux. Il est très résistant et s’adapte facilement », relève le Pr Bitam.

Quant aux chiffres de la pandémie en Algérie, le spécialiste précise : « N’oublions pas que les chiffres correspondent seulement aux tests PCR. Or, la population mondiale réalise à 80% des tests antigéniques qui ne sont pas déclarés. Ce n’est pas fiable comme chiffre pour prédire la fin de pandémie».

« Nous nous acheminons très probablement vers une sortie progressive de la pandémie mondiale », poursuit le Dr Mohamed Bekkat Berkani, notant un ralentissement de la transmission du virus entre les populations.

« Le Covid-19 sera relégué à des périodes épidémiques hivernales », pronostique le pneumologue libéral. « Ce sera comme les virus hivernaux à l’instar de la grippe. Le virus réapparaît au moment du refroidissement car n’oublions pas une chose : le Covid-19 et ses variants sont des virus respiratoires. Or, ce type de virus sont très actifs pendant la période hivernale, étant donné que le système « ventilatoire » de l’individu a tendance à être paralysé avec le froid », explique le Dr Bekkat Berkani.