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Situation en Ukraine : la Russie évoque à nouveau la guerre nucléaire

Situation en Ukraine : la Russie évoque à nouveau la guerre nucléaire

Au septième jour de l’opération militaire de la Russie en Ukraine, lancée jeudi 24 février, les bombardements russes sur les villes ukrainiennes se sont intensifiés ces dernières 24 heures.

La Russie a communiqué ce mercredi pour la première fois le nombre de morts parmi ses troupes engagées en Ukraine. Selon le ministère de la défense russe, 498 militaires russes ont été tués, et 1 597 autres ont été blessés.

Du côté ukrainien, le ministre de la Défense russe a fait état de « 2.870 tués et environ 3.700 blessés » parmi les « militaires et des nationalistes ukrainiens ».

Selon l’ONU, au moins 136, dont 13 enfants, ont été tués, et 400 autres ont été blessés depuis le début de la guerre en Ukraine.

Alors que le président russe a brandi, dimanche dernier, la menace nucléaire et a ordonné de mettre en alerte les forces de dissuasion russes, le risque d’une confrontation directe entre la Russie et l’Otan a été évoqué une nouvelle fois ce mercredi par un dirigeant russe.

« La Troisième guerre mondiale sera nucléaire »

Si « une troisième guerre mondiale » avait lieu, elle serait « nucléaire et dévastatrice », déclaré ce mercredi Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, dans une interview à Al-Jazzera.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexander Grouchko n’a pas écarté une confrontation directe entre la Russie et l’Otan.

Dans la nuit de mardi à mercredi, le président américain, Joe Biden, a qualifié devant le Congrès américain Vladimir Poutine de « dictateur », et estimé que ce dernier était aujourd’hui  «plus isolé que jamais».

Le président américain, qui a salué la lutte menée par l’Ukraine a annoncé la fermeture de l’espace aérien américain aux avions russes et a menacé Moscou de nouvelles sanctions.

Réagissant aux propos de Biden, le ministre russe des Affaires étrangères a averti : » Il (Joe Biden) est expérimenté et sait qu’il n’y a pas d’autre alternative aux sanctions qu’une guerre mondiale ».

Intensification de l’offensive russe

Ces dernières 24 heures, d’importantes explosions ont touché  les villes Kiev et  de Kharkiv, faisant des  dizaines de victimes civiles, dont des enfants, ont annoncé ce mardi  les autorités ukrainiennes.

De son côté, l’armée russe déclare avoir pris le contrôle de la ville portuaire de Kherson, dans le sud du pays, près de la péninsule de Crimée.

Alors que son pays fait face à une accélération de l’offensive russe, le président ukrainien a déclaré dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux ce mercredi matin que les Russes « ont l’ordre d’effacer notre histoire, d’effacer notre pays, de nous effacer tous ».

 

 

 

La salve de sanctions internationale se poursuit

Les pays occidentaux ont infligé à la Russie une salve de sanctions économiques et notamment  l’exclusion de plusieurs banques russes de la plateforme interbancaire Swift.

L’Espagne a annoncé ce mercredi l’envoi de «matériel militaire offensif» à la «résistance ukrainienne» tandis que le premier ministre britannique, Boris Johnson,  a accusé  la Russie de « crime de guerre » en Ukraine. 

Des millions de réfugiés 

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, il y a sept jours, le nombre de réfugiés et de personnes déplacées ne cesse d’augmenter. Selon un dernier recensement du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) publié ce mercredi, le nombre de réfugiés ukrainiens atteint 836 000 personnes.

Mardi, l’ONU a estimé à « 12 millions le nombre de personnes à l’intérieur de l’Ukraine qui auront besoin de secours et à plus de 4 millions le nombre de réfugiés ukrainiens qui qui pourrait avoir besoin d’assistance dans les pays voisins au cours des prochains mois ».

Des médias russes bannis de l’Union Européenne

Accusés de servir la propagande russe, deux importants médias russes, « RT » et « Sputnik »,  ont été bannis de l’UE ce mercredi 2 mars, et ce, pour les empêcher de diffuser leurs « mensonges », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Les contenus de Sputnik et des chaînes de « Russia Today » en  français, en anglais, en allemand et en espagnol ne pourront plus être diffusés  sur internet dans l’espace de l’UE, selon cette même décision.

Suite des négociations

Alors que des négociations entre les deux pays ont débuté le lundi 28 février en Biélorussie, une délégation de négociateurs russes se dit prête, ce mercredi, à poursuivre les pourparlers avec des représentants de Kiev,  a indiqué, ce mercredi le porte-parole du Kremlin.

« Aujourd’hui, vers le début de la soirée, notre délégation sera sur place, nous allons attendre les négociateurs ukrainiens » a-t-il dit à la presse. Il a souligné qu’il « espérait » que les Ukrainiens viennent aux négociations, sans en préciser le lieu.

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