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Vaccination covid : Benbouzid veut relancer la bataille

Vaccination covid : Benbouzid veut relancer la bataille

Près d’une année après le lancement officiel de la campagne de vaccination le 31 janvier 2021 en Algérie, le résultat est mitigé. Le gouvernement a échoué à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé de vacciner 70 % de la population avant fin 2021. Le taux de vaccination ne dépasse pas 30 %.

La campagne a été retardée au début par le manque de doses, avant de buter sur la réticence des Algériens à se faire vacciner, pour différentes raisons, en dépit de la disponibilité en grande quantité des vaccins. Les spécialistes ont pointé du doigt la faiblesse de la campagne de sensibilisation mise en place par le ministère de la Santé, les effets néfastes des fake news sur les réseaux sociaux et l’absence de contraintes.

| Lire aussi : Covid-19 : comment l’Algérie a raté sa campagne de vaccination

Sans se dévoiler, les anti-vaccins sont nombreux, notamment dans le corps des soignants, censés être en première ligne dans la campagne de vaccination pour convaincre le reste de la population. Malgré l’échec, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid ne baisse pas les bras. Il multiplie les sorties médiatiques pour vanter les bienfaits de la vaccination.

« J’insiste sur la vaccination parce qu’elle demeure, le seul moyen pour le moment, peut-être pour ne pas réduire le nombre de personnes contaminées, mais certainement pour réduire celui des cas graves », a-t-il soutenu ce lundi 10 janvier.

« Ceux qui sont intubés, c’est zéro vacciné »

Pour appuyer ses propos, il donne des chiffres : « Ceux qui sont intubés, c’est zéro vacciné, pour les décès, 96 sur 100 n’étaient pas vaccinés. 80 % des malades hospitalisés n’étaient pas vaccinés. C’est édifiant ».

Le ministre de la Santé ne dit pas que la vaccination protège totalement contre le covid-19. Il y a des exceptions. « On sait qu’une personne vaccinée n’est pas sans risque total. Il y a des obèses, des cardiaques, diabétiques et là le vaccin ne protège pas en totalité. Mais ce qui est admis et certain le vaccin réduit les formes graves », a-t-il dit.

Dans la foulée, le Pr Benbouzid interroge les Algériens qui ont été vaccinés quand ils étaient jeunes, et qui refusent aujourd’hui le vaccin anti-covid. « Pourquoi maintenant nous refusons le vaccin qui n’est pas refusé ailleurs », a-t-il demandé, en soulignant que les « antivax ne représentent rien par rapport au nombre de vaccinés ».

 Le ministre de la Santé a annoncé le lancement d’une nouvelle campagne de sensibilisation pour inciter les Algériens à se rendre dans les centres de vaccination pour se vacciner, alors que l’Algérie fait face à la recrudescence des cas de covid-19 avec la propagation du variant Omicron.

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