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VIDEO. Incendies à Tizi-Ouzou : les images de l’horreur

À Larbaâ Nath Irathen, sur les hauteurs de Tizi-Ouzou, la wilaya la plus touchée par les incendies qui ravagent les forêts d’Algérie depuis lundi 9 août, les flammes ont tout réduit en cendres sur leur passage.

Dans ce reportage vidéo poignant réalisé par Radio Gouraya et diffusé sur Facebook, les sinistrés et les images témoignent de l’ampleur du désastre qui s’est abattu sur cette région.

Les villageois à la rue

Les séquelles et les blessures qu’ont laissées les flammes vont prendre du temps à être pansées.

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Dans la ville de Larbaa Nath Irathen, des habitants ont perdu des proches, vu leurs maisons ravagées par les flammes, leurs bien partis en fumée.

Les images parlent d’elles-mêmes, la région  n’est plus que décombres et cendres. Une grue est montrée, entièrement brûlée, en bas d’un immeuble dont la façade a été léchée par les flammes d’un incendie fatal.

Les flammes n’ont rien épargné. Dans une maison calcinée, une femme constate les dégâts : « Regardez, ça c’est le frigo, ça c’était la cuisinière et la vaisselle ». « Et là, il y avait le lit d’un cancéreux. Il était spécialement conçu pour lui, car il faisait de la chimiothérapie, » poursuit-elle.

« Même le fer s’est déformé ! » s’exclame la femme, très affectée par la catastrophe qui a anéanti en quelques heures, les efforts de toute une vie. En Kabylie, comme partout en Algérie, construire sa propre maison nécessite des années de travail et de sacrifices.

De cette maison où rien ne reste, la vue est insupportable. L’extérieur est un champ de ruines. Des arbres et la végétation qui couvraient les collines de la région, il ne reste plus rien. Tout est réduit en cendres ou presque. Des arbres nus sans feuilles, dont les troncs ont résisté, témoignent de l’ampleur de la catastrophe.  « La Kabylie a été transformée en désert », regarde ce qui « reste de nos oliviers », en désignant un champ d’oliviers en contrebas de sa maison.

« Ce n’est pas l’œuvre de Dieu »

Pour ces sinistrés, il est clair qu’il ne s’agit pas d’incendies déclenchés de façon naturelle. « Ce n’est pas l’œuvre de Dieu ! » lance cette femme au courage incroyable. « Ils ont vu l’élan de solidarité suite à la crise d’oxygène et ils ont voulu nous briser, » ajoute-t-elle.

Ses propos sont approuvés par une autre villageoise, qui se demande comment des faits aussi orchestrés auraient pu se produire naturellement. Pour les habitants de cette région, il n’y a nul doute : il s’agit bel et bien d’actes criminels qui doivent être punis. « Ils n’ont pas pu nous attaquer autrement qu’avec le feu, » appuie un villageois.

Les comités de villages s’impliquent

Pour faire face à cette catastrophe sans précédent, c’est l’état d’urgence qui est décrété dans les différentes régions qui n’ont pas été touchées par les incendies. Leur mission : accueillir et venir en aide aux sinistrés des villages voisins. Il n’est pas question de rester les bras croisés.

Le vice-président du comité du village de Tawrirt Mokrane insiste sur la nécessité de s’organiser pour aider les sinistrés.

« Il faut éviter l’anarchie et avoir un point de repère où concentrer les aides. Nous sommes en contact avec certaines associations et faisons en sorte de recenser les besoins de chaque région, » explique-t-il dans le même reportage.

« On accueille des familles sinistrées mais nous avons besoin d’aide pour les aider. Nous n’avons ni eau ni électricité ni gaz. Ils ont été coupés par mesure de sécurité. Nous avons besoin d’approvisionnement en eau et en groupes électrogènes afin d’alimenter les locaux qui servent pour abriter les sinistrés, » ajoute-t-il.

Concernant la restauration, il explique que des cuisiniers s’affairent à préparer des plats pour les familles sinistrées.

Il lance un appel aux citoyens et leur demande de ne pas faire don de produits périssables, car les conditions de conservation sont mauvaises.

Il exprime sa gratitude à tous ceux qui ont répondu présent à l’appel à l’aide et se dit fier de la solidarité qu’a manifestée le peuple algérien avec la wilaya de Tizi-Ouzou.

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