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Vols France-Algérie, corruption : ce qu’a dit le PM aux ambassadeurs

Vols France-Algérie, corruption : ce qu’a dit le PM aux ambassadeurs

Le Premier ministre a annoncé, ce mardi 9 novembre, la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur la cherté des billets d’avions notamment entre l’Algérie et la France.

« Cette commission aura pour tâche d’étudier la structure du prix des billets, notamment entre Alger et Paris », a affirmé  Aimene Benabderrahmane lors d’une rencontre avec les représentants diplomatiques nationaux.

« Il est inacceptable que le prix atteigne 970 euros » le billet, a estimé le Premier ministre en réponse à une question de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed Antar Daoud.

« J’étais le premier à m’insurger (sic !) contre le fait que le prix du billet ait atteint »  ces seuils, a affirmé Aimene Benabderrahmane.

Les IDE en Algérie ne dépassent pas 1,3 milliard de dollars

L’attractivité économique de l’Algérie a été au cœur de l’allocution du Premier ministre à l’occasion de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes.

Aimene Benabderrahmane, a déploré que la moyenne annuelle des investissements directs étrangers (IDE) en Algérie ne dépasse pas 1,3 milliard de dollars, majoritairement dans le secteur des hydrocarbures.

Un chiffre qui, selon lui, ne reflète pas le potentiel dont dispose l’Algérie par rapport à d’autres pays en matière de ressources naturelles et humaines. À cet effet, Benabderrahmane a exhorté les représentations diplomatiques algériennes à faire preuve davantage d’anticipation et de vigilance.

Et de se lancer dans la recherche de partenaires « sérieux » qui sont prêts à travailler en Algérie selon le principe gagnant-gagnant. Pour ce faire, les diplomates algériens sont appelés à promouvoir les incitations en matière d’encouragement de l’investissement, et aussi à expliciter les mesures prises par l’État en matière de réformes pour faciliter l’acte d’investissement.

Dans ce cadre, Aimene Benabderrahmane a annoncé le lancement d’un chantier visant l’amélioration du climat des affaires. Le Premier ministre a critiqué la méthode de classement de l’Algérie en matière de compétitivité, de commerce et d’innovation ainsi que dans le domaine de la recherche scientifique.

Selon M. Benabderrahmane, ces critères de classement ne reflètent pas dans leur majorité les performances économiques de l’Algérie. Le chef de l’Exécutif estime que ces classements établis par les institutions monétaires ne tiennent pas compte des sources officielles et accuse leurs auteurs de se baser sur des rapports erronés et qui sont loin de la réalité.

Le Premier ministre a cité à titre d’exemple le classement établi en 2020 par une institution monétaire mondiale sur la qualité de la santé et des infrastructures hospitalières dans notre pays.

L’Algérie arrive à la 44e place africaine. « Nous n’acceptons pas de tels classements en ce qui concerne l’Algérie qui dispose de potentialités lui permettant de figurer aux premières places », a fustigé Benabderrahmane.

« Nous avons aussi notre part de responsabilité », a-t-il néanmoins souligné. « Sur le site de l’Organisation mondiale de la santé, on trouve que les indicateurs et les informations concernant l’Algérie datent de 2006 », a-t-il argué.

Récupération des fonds transférés illégalement

Le Premier ministre a ensuite réitéré l’engagement du président de la République à combattre la corruption et à récupérer l’argent détourné et transféré à l’étranger.

Cette mission implique, explique le Premier ministre, une mobilisation de tous les instants des représentations diplomatiques nationales. À travers notamment une multiplication des contacts avec les autorités des pays concernés, en vue de suivre le parcours des commissions rogatoires et les demandes formulées par les juridictions algériennes.

Le Premier ministre a également exhorté les diplomates algériens à aider les exportateurs nationaux dans leur démarche d’investir les marchés internationaux.

Le Premier ministre a annoncé que les prémices d’un redressement des déficits de la balance commerciale de l’Algérie commencent à poindre. Cela se manifeste, a-t-il ajouté, par la courbe ascendante des exportations hors hydrocarbures, avec 3,4 milliards de dollars à fin octobre.

Un niveau jamais atteint auparavant, s’est félicité Benabderrahmane. Un chiffre qui est appelé à augmenter selon le Premier ministre, avec l’amélioration de la situation sanitaire relative à la pandémie de covid.

Le chef de l’Exécutif prévoit un surplus dans la balance commerciale pour 2022. Une dynamique qu’il va falloir consolider, selon Benabderrahmane, par le biais de l’exploration de nouveaux marchés notamment dans les pays voisins.

 

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