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Équipe d’Algérie : faut-il pardonner à Andy Delort ?

Équipe d’Algérie : faut-il pardonner à Andy Delort ?

Écarté de l’équipe d’Algérie de football par Djamel Belmadi en octobre dernier suite à son refus de prendre part à la CAN 2021, l’attaquant Andy Delort doit-il retrouver les Verts au plus vite ?

Alors que ni le joueur ni le coach n’ont évoqué la question, les réseaux sociaux s’enflamment.

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Interrogé en conférence de presse sur l’absence de l’attaquant de Nice au stage précédant une double confrontation face au Niger comptant pour les éliminatoires du Mondial 2022, Djamel Belmadi en avait profité pour vider son sac.

Il a alors fait savoir que le joueur s’est rendu coupable d’une attitude inacceptable en demandant à être exempté de l’équipe nationale pendant une année, donc de la coupe d’Afrique des nations, pour pouvoir se consacrer à son club.

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« Ça, c’est la grosse blague de l’année (…)  C’est ou de la grosse stupidité, ou le culot qui n’a pas de limite (…) Donc nous on va jouer sous 40° au Niger, dans des conditions exécrables, on va se taper dans toute l’Afrique pendant une campagne de qualifications qui est un peu un enfer, et quand tout est fait, quand tout est réglé, le monsieur revient comme une petite mariée : ‘C’est bon je suis dispo maintenant’ ? C’est doublement nous manquer de respect », déclarera plus tard Belmadi.

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« Je vais avoir 30 ans dans deux jours et je suis à un moment charnière de ma carrière : je viens d’arriver dans un club où l’exigence et la concurrence sont beaucoup plus élevées, je veux mettre toutes les chances de mon côté », a tenté d’expliquer Delort, mais l’opinion sportive algérienne a donné raison à Belmadi. On ne badine pas avec la sélection nationale.

L’affaire est oubliée jusqu’à cette CAN 2021 de toutes les désillusions où l’Algérie est sortie dès le premier tour après deux défaites et un nul et un seul but marqué.

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Djamel Belmadi lui-même a tout mis sur l’inefficacité de ses attaquants. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Au moins pendant les deux premiers matchs face à la Sierra Leone et la Guinée équatoriale, l’Algérie a fait le jeu et créé des occasions que la ligne avant n’a pas su concrétiser.

Les deux avant-centres Baghdad Bounedjah et Islam Slimani, qui ont joué par intermittence, sont pointés du doigts. Le premier nommé était décrié depuis plusieurs mois à cause de ses nombreux ratages et il n’a fait que confirmer son inefficacité. Slimani aussi n’a pas été à la hauteur pendant la CAN.

Les pour et les contre

Après l’élimination des Verts, des journalistes ont interpellé Djamel Belmadi sur la non-utilisation du jeune Amoura, qui n’a pas joué une seule minute pendant cette CAN, mais personne n’a osé lui rappeler le cas Delort.

Mais l’unanimité autour de l’exclusion du joueur de Nice commence à se fissurer depuis quelques jours. Le public s’inquiète pour le barrage de mars prochain face au Cameroun, directement qualificatif pour le mondial 2022.

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Une partie des supporters estime qu’avec les attaquants actuels, l’Algérie n’aura aucune chance de passer l’écueil du Cameroun, qu’elle n’a jamais réussi à battre en match officiel.

Le délai étant trop rapproché pour prospecter et préparer une ligne d’attaque efficace, certains suggèrent sur les réseaux sociaux de passer l’éponge sur le cas Andy Delort, estimant qu’il faut se montrer pragmatique et mettre toutes les chances du côté de l’équipe pour arracher cette qualification au Mondial 2022.

D’autres prennent carrément la défense de Delort, rappelant que s’il a eu une telle attitude c’est à cause de son faible temps de jeu chez les Verts à chaque fois qu’il est sélectionné, Belmadi lui préférant Bounedjah ou Slimani.

Le joueur lui-même avait mis en avant son statut dans sa réponse au sélectionneur en octobre dernier. « Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en compte : tout d’abord, et c’est très important, le rôle qui est le mien en sélection », avait-il indiqué. Depuis sa première convocation en juin 2019, Delort n’a joué que 4 fois titulaire en 11 sélections.

Néanmoins, pour une autre frange du public, cela n’excuse pas son attitude et exhorte Djamel Belmadi à ne pas le rappeler et à ne compter que sur des joueurs pleinement engagés comme il l’a fait jusque-là. Alors faut-il oui ou non pardonner à Andy Delort ?

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