search-form-close
Le football algérien s’enfonce dans la crise

Le football algérien s’enfonce dans la crise

Le séisme provoqué par l’élimination de l’Algérie du Mondial après sa défaite face au Cameroun mardi 29 mars à Blida, continue de provoquer des répliques qui aggravent les fissures de l’édifice déjà fragile du football algérien.

Rendu responsable de la défaite des Verts par une partie des supporters, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, s’est résolu dans un premier temps à démissionner de la tête de l’instance fédérale, avant de se rétracter après avoir constaté que des membres du Bureau fédéral (BF) refusaient de démissionner comme lui.

| Lire aussi : VAR, Belmadi, démission, Gassama, Mondial : Amara vide son sac

 Depuis, entre Charaf-Eddine Amara et certains de ses supposés lieutenants, c’est la guerre. Alors que le premier cité insiste sur la démission de tous les membres du BF, comme la loi le prévoit, les seconds refusent et certains aiguisent leurs couteaux et se préparent à le remplacer.

Charaf Eddine Amara, lui, martèle qu’il a annoncé sa démission médiatiquement sans déposer un document au secrétariat général de la fédération, tout en se proclamant « toujours président » de la Fédération algérienne de football.

Des membres du bureau fédéral estiment eux qu’il n’est pas question d’une démission collective au risque, dixit en l’occurrence Amar Bahloul, de précipiter le football national dans une situation problématique au plan international.

« Amara n’est plus président de la FAF », proclame Bahloul, dans un entretien au journal Echourouk, publié dimanche 10 avril. « Amara a démissionné de son plein gré et il l’a annoncé. Sa démission est actée par un PV et elle a été communiquée sur le site (de FAF). Je pense qu’à partir de ce moment, il n’a plus sa place au sein de la fédération et il ne peut pas parler en son nom », a affirmé Bahloul.

« Il (Amara) n’est plus président de la FAF du point de vue réglementaire(…) ce qu’il lui reste à faire c’est de procéder à la passation de consignes entre lui et le président par intérim, Mohamed Maouche », ajoute Amar Bahloul.

Pas sûr que Charaf-Eddine Amara se résolve à cette démarche. Il ne jure que par la démission de l’ensemble des membres du BF et la remise de son mandat devant l’Assemblée générale de l’instance fédérale. Pour ses contempteurs, la démission collective signifierait « une vacance » dans la gestion de la FAF, comme le formule Amar Bahloul qui n’exclut pas une éventuelle intervention de la FIFA.

Amar Bahloul enfonce Amara

L’avenir du sélectionneur national Djamel Belmadi, tout comme celui du président de la FAF, s’est posé dès le soir de l’élimination de l’Algérie du Mondial. Des bruits ont couru que le courant ne passait plus depuis longtemps entre Djamel Belmadi et Charaf-Eddine Amara.

Interrogé par Echorouk, Amar Bahloul avance prudemment. « Je ne peux pas confirmer (ce postulat). Il était prévu qu’il y ait une rencontre entre Belmadi et Amara au mois de juillet de l’année dernière en vue de régler certains points. A leur tête la question de la prolongation de cadres du staff technique de l’Équipe nationale. Toutefois, il n’y avait pas eu de suite de la part du président (de la FAF) à la demande de Belmadi », a expliqué Amar Bahloul.

A couteaux tirés, le membre du BF n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur Amara. « Je lui ai demandé d’accéder à toutes les demandes du sélectionneur national pour éviter une bombe à retardement. Je lui ai écrit qu’il ne devait pas jouer avec le feu surtout que la sélection nationale bénéficie d’une attention particulière de la part de l’Etat», a ajouté Bahloul.

A cette situation s’ajoutent les critiques à l’égard des joueurs de l’Equipe nationale. L’ancien défenseur central de l’EN des années 80’ et d’ajoint de Vahid Halilhodzic au Mondial 2014, Noureddine Kourichi, s’est livré au journal français L’Equipe.


Il a mis en avant la responsabilité des joueurs dans la défaite contre le Cameroun notamment à cause du relâchement lors des dernières secondes du match. « A 10 secondes de la fin, nous étions au Qatar…Tout avait été fait. Ces 10 secondes, c’est de la faute des joueurs, et non du sélectionneur », a affirmé Kourichi dans un entretien à l’Equipe publié vendredi 8 mars. Nourredine Korichi a qualifié de « faillite absolue » la gestion émotionnelle de la part des coéquipiers de Ryad Mahrez.  

  • Les derniers articles

close