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Le RCD dénonce la « criminalisation » de l’action politique

Le RCD dénonce la « criminalisation » de l’action politique

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dressé à nouveau ce vendredi un tableau sombre de la situation politique et économique en Algérie.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion mensuelle de son secrétariat national, le parti d’opposition a dénoncé le « choix assumé par le pouvoir de criminaliser l’action politique pacifique et légale. »

| Lire aussi : Le RCD mis en demeure par le ministère de l’Intérieur

« Aujourd’hui, la répression et l’instrumentalisation de la justice sont les seuls marqueurs de la vie politique nationale », affirme le RCD, en soulignant que des « procédures de dissolution sont engagées contre des partis politiques légaux ; des milliers de citoyens parmi lesquels des journalistes, des avocats, des universitaires, des responsables associatifs et politiques et de simples citoyennes et citoyens sont poursuivis pour délit d’opinion et plus de 300 activistes sont arbitrairement emprisonnés. »

« Faire payer le RCD »

Tout en qualifiant la condamnation à la prison du coordinateur du MDS, le RCD a estimé que la décision du Conseil d’Etat de suspendre les activités du PST et la fermeture de ses locaux « n’est autre qu’une remise en cause du pluralisme et de l’exercice politiques, des acquis chèrement arrachés. »

Le RCD a dénoncé aussi « l’acharnement administratif et judiciaire » qui le « cible » ainsi que « son président, Mohcine Belabbas », en estimant que cela « signe une dérive autoritaire inqualifiable et inadmissible. »

« L’objectif est de faire payer au RCD son positionnement franc et sans concession aux côtés du peuple dans son combat pacifique pour un changement radical du système », estime le parti.

Pour le RCD, les « passages en force électoraux imposés au peuple algérien depuis 2 ans n’ont absolument pas réglé la crise politique. » « Aujourd’hui, l’Algérie se retrouve avec des institutions illégitimes à tous les niveaux aggravant plus que jamais la défiance des citoyens », ajoute-t-il.

Recul de la production pétrolière

Le RCD a ensuite abordé la situation économique en Algérie. Pour lui, « l’année qui vient de débuter s’annonce bien pire que celle qui s’est achevée dans la douleur. »

Il cite entre autres, sans donner de chiffres, le « nombre d’entreprises contraintes à la cessation d’activité est alarmant et le nombre de nouveaux chômeurs se compte par centaines de milliers. »

« La liste des produits de large consommation, devenus inaccessibles pour de larges couches de la population quand ils ne disparaissent pas tout simplement des étals, s’allonge de jour en jour », énumère encore le RCD.

Le RCD ajoute que les « détenteurs du pouvoir feignent d’ignorer ce qui est de notoriété publique à savoir que la quantité de pétrole exportée recule de plus en plus. »

« Entre 2007 et 2021, elle a été tout simplement divisée par deux sous l’effet croisé de la production qui a été diminuée de 30% (pour cause d’absence d’investissements productifs) et de la consommation énergétique locale qui a progressé de 75% (compte tenu de la dynamique démographique et de la demande croissante). Le volume pétrolier exporté était de 1.7 million barils/jour en 2007 et il a chuté à 0.89 million barils/jour en 2021 », développe-t-il.

Pour le RCD, « l’urgence est aussi dans des mesures fortes de soutien aux ménages mais surtout de soutien aux entreprises en difficulté, doublement impactées par la crise financière qui sévit depuis le second semestre 2014 et par les effets de la pandémie due au Coronavirus, afin de juguler la saignée des pertes d’emplois, préserver ceux qui restent et espérer relancer leur activité. »

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