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Le RCD mis en demeure par le ministère de l’Intérieur

Le RCD mis en demeure par le ministère de l’Intérieur

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a affirmé vendredi avoir été sommé de « cesser de faire de la politique ». « Un huissier de justice s’est présenté au siège national du RCD avec un courrier nous enjoignant encore une fois de cesser de faire de la politique », a écrit le parti d’opposition sur sa page Facebook, en publiant une copie du courrier de l’huissier de justice.

Dans ce courrier, il est reproché au RCD de « continuer à utiliser son siège, sans autorisation administrative, pour organiser des réunions de personnes et d’organisations non agréées et non déclarées, comme cela a été le cas de la réunion du 24 décembre 2021 ».

Dans le courrier, un avertissement est adressé au RCD pour « cesser ces pratiques », avec une menace d’appliquer l’article 66 de la loi de 2021 sur les partis.

Menace de dissolution

Cet article dispose que « la violation par le parti politique des dispositions de la présente loi organique entraîne la suspension temporaire de ses activités prononcée par le Conseil d’État. La suspension temporaire entraîne la cessation de ses activités et la fermeture de ses locaux ».

Cette menace à l’égard de l’un des premiers partis algériens créés au lendemain de l’ouverture politique qui a suivi les émeutes d’octobre 1988 a fait réagir l’Union pour le changement et le progrès (UCP).

Dans un communiqué publié vendredi, le parti de Zoubida Assoul a exprimé « sa pleine solidarité avec les militants et la direction du parti Rassemblement pour la culture et la démocratie à la suite de la mise en demeure reçue par le parti dans son siège national le mercredi 5 janvier 2022 émanant du ministère de l’Intérieur » et « estime que cette mesure est une violation flagrante à la liberté de réunion garantie par la Constitution aux partis politiques »

De son côté, la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) a dénoncé une «atteinte manifeste aux libertés publiques et  démocratiques », en rappelant que la liberté de réunion, d’organisation et de manifestations pacifiques est « consacrés par la Constitution et sur simple déclaration ».

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