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Retour sur Burkina Faso-Algérie : les Verts toujours sur la bonne voie

Retour sur Burkina Faso-Algérie : les Verts toujours sur la bonne voie

En faisant match nul mardi soir face au Burkina Faso à Marrakech, l’équipe nationale de football a-t-elle perdu deux points ou gagné une unité ?

Pour les supporters et commentateurs algériens, habitués à voir les Verts écraser tout sur leur passage, il s’agit d’un nul au goût de défaite.

L’Algérie n’a pas perdu depuis bientôt trois ans et gagné beaucoup de ses matchs sur des scores lourds, certains contre de grosses cylindrées mondiales, comme la Colombie en octobre 2019 (3-0). Vu sous cet angle, le résultat de la rencontre de mardi soir est décevant.

| Lire aussi : Burkina Faso – Algérie (Mondial 2022) : l’analyse de Belmadi – Vidéo

Sur le plan comptable, il s’agit au contraire d’une très belle opération. Dans le groupe A des qualifications à la Coupe du monde 2022 de la zone Afrique, seuls les Etalons étaient considérés comme une menace potentielle pour les Verts.

Et l’équipe d’Algérie vient de s’en sortir à moindre frais de son déplacement (n’oublions pas que c’est le Burkina qui recevait mardi soir) chez son rival direct pour l’unique ticket qualificatif pour le tour des barrages.

À ce stade de la compétition, après deux matchs joués, les protégés de Djamel Belmadi n’ont presque plus de soucis à se faire. Il leur suffira de gagner leurs matchs face aux très modestes Niger et Djibouti et ne pas perdre devant le Burkina Faso à Blida.

Reste maintenant à savoir s’il faut oui ou non s’inquiéter du visage montré par l’équipe pendant le match. D’abord, il faut souligner que les Etalons n’ont pas volé leur point. Chaque équipe a eu sa mi-temps avec, sur l’ensemble de la rencontre, un léger avantage pour les Verts dans le jeu.

Les poulains de Belmadi ont dominé la première période de la tête et des épaules, monopolisant le ballon et multipliant les occasions. Pendant 45 minutes, les Etalons se sont approchés deux ou trois fois de la cage de M’bolhi, effectuant un seul tir cadré.

Les Algériens auraient pu finir la mi-temps avec un avantage de deux ou trois buts. Peut-être à cause d’un trop plein de confiance, ils ont laissé passer l’opportunité et c’est ce qu’il ne fallait pas faire dans les conditions particulières de ce match.

Plus de raisons d’espérer que de motifs d’inquiétude

Deux éléments au moins étaient en défaveur des Verts. D’abord le match s’est joué sous une forte chaleur. Belmadi avait exprimé ses appréhensions concernant le climat de la ville de Marrakech et il savait de quoi il parlait.

La physionomie du match a confirmé les craintes du coach : presque injouable en première mi-temps, l’équipe nationale a complètement flanché au retour des vestiaires. La fatigue a eu raison de la plupart des joueurs, notamment du capitaine et maître à jouer Ryad Mahrez.

Aussi, plusieurs joueurs de l’équipe n’avaient de temps de jeu que le match joué jeudi 2 septembre contre Djibouti. C’est le cas particulièrement de ceux qui évoluent dans les championnats du Golfe qui n’ont pas encore démarré la nouvelle saison.

Dernier point à la décharge des Verts, l’adversaire a tout fait pour casser le jeu. A Chaque fois qu’un Burkinabé tombe, il met plusieurs minutes pour se relever. En plus de leur agressif, face à des joueurs algériens plus techniques que physiques, habitués à évoluer sous des cieux plus cléments en matière d’agressivité.

Ce n’était pas une manière de chercher le nul, qui n’arrange du reste pas leurs affaires, mais les Etalons ont tout fait pour briser le rythme des Verts qui construisent leurs attaques à partir de leur zone.

Plusieurs satisfactions sont en outre à tirer de ce match. Au risque de se répéter, l’équipe d’Algérie a merveilleusement tourné en première mi-temps. Le milieu a été magistral. Ramiz Zerrouki, très critiqué après sa prestation face à Djibouti malgré son but, a prouvé que Belmadi peut compter sur lui. Il a largement sa place dans l’équipe.

Face au Burkina Faso, il a été l’un des meilleurs joueurs de l’équipe nationale, sinon le meilleur. Ceux qui ont commencé à s’inquiéter pour ce poste de milieu défensif et de la solution pour remplacer Adlène Guedioura, devraient être rassurés.

L’équipe nationale a gagné un autre joueur de grande valeur. La défense s’est aussi bien tenue, malgré l’absence pour blessure de Youcef Atal sur le flanc droit.

Le but encaissé est venu sur une erreur d’inattention au moment où toute l’équipe était harassée physiquement.

Pour l’attaque, son inefficacité en première mi-temps peut s’expliquer par l’excès de confiance de Slimani, qui sortait d’un quadruplé face à Djibouti et peut-être son obsession d’en finir avec ce record de meilleur buteur de l’EN qui n’est plus qu’à une unité.

En seconde période, la méforme de Ryad Mahrez a logiquement déteint sur le rendement de tout le compartiment. Dans de meilleures conditions et avec les réglages que ne manquera pas d’apporter le coach Belmadi, le groupe des Verts aura de nouveau fière allure.

Il y a en tout cas plus de raisons d’espérer que de motifs d’inquiétude. L’équipe nationale demeure sur la bonne voie et c’est le plus important.

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