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Usage exclusif de l’arabe : la ministre de la Culture passe à l’acte

Usage exclusif de l’arabe : la ministre de la Culture passe à l’acte

L’usage exclusif de la langue arabe dans l’administration gagne du terrain en Algérie. Ce samedi, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a indiqué avoir adressé mercredi 30 mars, une instruction à ses services pour l’usage « exclusif » de la langue arabe dans l’ensemble des manifestations organisées sous l’égide de son département (colloques, journées d’études) ainsi que dans la rédaction des communications internes.

Cette initiative de bannir le français et d’utiliser uniquement l’arabe dans les correspondances internes s’inscrit dans la continuité de celles déjà prises par les ministères des Sports, de la Formation professionnelle, du Travail avec toujours la référence à l’article 3 de la Constitution disposant que «l’arabe est la langue nationale et officielle». 

En octobre dernier, le directeur de la Santé de la wilaya de Guelma avait instruit les structures hospitalières de sa wilaya d’adopter l’arabe dans leurs différentes communications tout en incitant les médecins à prescrire des ordonnances en arabe.

Cette sortie du DSP de Guelma avait suscité une vague de moqueries sur les réseaux sociaux, certains s’adonnant à un exercice improbable de traduire les noms de certains médicaments en arabe.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait dégainé le premier en annonçant le remplacement du français par l’anglais dans l’enseignement universitaire en Algérie.

Ces initiatives ne sont pas à dissocier des tensions politiques récurrentes entre l’Algérie et la France sur plusieurs dossiers dont ceux de la mémoire et des visas. 

La décision d’utiliser l’arabe comme unique langue dans l’administration algérienne ne tient pas compte de la logistique nécessaire, a fait réagir le linguiste Abderrazak Dourari qui qualifiait d’« erreur » le remplacement du français par l’arabe dans l’administration.

Dourari a appelé à ne pas associer le français à l’époque coloniale ni à mettre en concurrence le français avec l’anglais.

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