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117e vendredi : des marches du Hirak empêchées, plusieurs arrestations

117e vendredi : des marches du Hirak empêchées, plusieurs arrestations

Les citoyens sortis dans la rue ce vendredi 117  ont du mal à manifester dans les rues d’Alger et de nombreuses villes du pays. Les marches ont été empêchées par la police déployée en force, notamment dans la capitale.

Des dizaines d’arrestations ont été effectuée dans les rangs de ceux qui sont arrivés en premier sur les lieux habituels du démarrage de la marche d’Alger.

| Lire aussi : Marches du Hirak : le ministère de l’Intérieur exige une déclaration

À Bab El Oued, la déferlante habituelle a été empêchée de démarrer. Des interpellations ont eu lieu sur place mais beaucoup de manifestants sont revenus à la charge et tentaient toujours en milieu d’après-midi de marche sur le centre d’Alger où toute marche est également interdite.

Des barrages de police avec des dizaines de fourgons ont été déployés dans les endroits d’où se forment les déferlantes venant de l’ouest de la capitale (Casbah-Bab El Oued) et les quartiers est, au niveau de la Grande poste notamment, empêchant les manifestants de se rencontrer.

Des journalistes et des chefs de partis interpellés

Parmi les personnes interpellées figurent des journalistes, des photographes et des chefs de partis politiques. On signale l’interpellation de Mohcine Belabbas et Fethi Gheras, respectivement premiers responsables du RCD et du MDS. Fethi Gheras a été ensuite relâché. Interpellé, le photographe d’El Watan Sami Kharoum a été également relâché.

Des journalistes ont été aussi interpellés, d’autres bloqués dans certaines rues ou empêchés de faire leur travail. C’est ce qui explique le peu d’informations sur les réseaux sociaux qui parviennent du lieu de la manifestation. La connexion à Internet a été fortement perturbée dans le centre-ville.

Parmi les journalistes arrêtés, figure encore une fois Khaled Drareni qui a passé dix mois en prison entre mars 2020 et janvier 2021 pour avoir justement couvert une marche à Alger.

D’autres ont été bloqués et empêchés par la police de circuler. C’est la chasse aux appareils photos, aux caméras et même aux smartphones.

Le CNLD rapporte que la journaliste Kenza Khattou a été violemment interpellée à Alger.

Dans les autres villes, le scénario n’est pas différent, à Constantine, tous ceux qui sont sortis marcher ont été embarqués. À Annaba, la police a tenté d’empêcher la marche, ainsi qu’à Tizi Ouzou où des arrestations ont été également signalées. Les citoyens de cette ville de Kabylie ont néanmoins pu marcher en masse. À Bejaïa, la manifestation a également eu lieu, malgré l’important dispositif de sécurité déployé.

Ce vendredi 117 est le premier après le communiqué du ministère de l’Intérieur rappelant l’obligation de la déclaration préalable pour organiser les marches.

Le rappel était interprété comme une interdiction des marches hebdomadaires et le ministère n’a pas tardé à mettre sa menace à exécution. Ce vendredi coïncide également avec le deuxième jour de l’Aïd-el-fitr et la mobilisation est naturellement moindre que lors des week-ends précédents.

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