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Lutte contre le terrorisme en Afrique : ce que propose Tebboune

Lutte contre le terrorisme en Afrique : ce que propose Tebboune

L’Union africaine tient ce samedi 28 mai, à Malabo (Guinée équatoriale), un sommet extraordinaire sur le terrorisme. L’Algérie va soumettre un plan de lutte contre le terrorisme sur le continent.

Le président Abdelmadjid Tebboune a soumis à cette occasion un rapport destiné à enrichir les débats des chefs d’Etat et contenant des propositions quant aux réponses à apporter au fléau, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

L’initiative de ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’exercice par le président de la République de la haute mission que lui ont confiée ses pairs africains, et de l’exercice du mandat de l’Algérie en tant que leader de l’UA en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Les propositions du président algérien se portent sur deux aspects : le rôle des États africains et celui de la communauté internationale. Elles émanent de l’expérience reconnue de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme.

Les partenaires étrangers sont ainsi appelés à se conformer à leurs obligations en vertu des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, « en prêtant davantage assistance aux pays africains engagés dans la lutte contre le terrorisme, y compris à travers la localisation, l’identification et l’extradition des terroristes recherchés basés sur leurs territoires ».

« Liste africaine des individus et entités terroristes »

Il a en outre souligné « l’urgente nécessité d’opérer les transformations nécessaires pour permettre la transition vers un nouveau modèle d’opérations de paix qui soit plus adapté aux exigences de la lutte contre le terrorisme en Afrique ».

Abdelmadjid Tebboune a en outre soumis quelques pistes d’actions à adopter par les États africains.

Il s’agit, entre autres, de mettre en place rapidement « une liste africaine des individus et entités terroristes, un mandat d’arrêt africain, ainsi qu’un Fonds spécial de l’UA pour la prévention et la lutte contre le terrorisme ».

Autre proposition du chef de l’État, le renforcement des mécanismes et institutions déjà en place, à l’image du CAERT (Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme), d’Afripol (Mécanisme africain de la coopération policière) et Cissa (Comité des services de renseignement et de sécurité en Afrique), cela « afin de leur permettre de remplir leurs mandats en tant que composantes essentielles de la stratégie de l’UA de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ».

Le MAE estime dans son communiqué qu’avec cette nouvelle contribution de l’Algérie, « l’Afrique donne une nouvelle impulsion à la promotion de sa sécurité collective afin de réunir les conditions de son développement et de son intégration », ajoutant que « cet effort d’adaptation de la doctrine et de la pratique de l’Afrique pour la prise en charge du défi du terrorisme contribue à stimuler la coopération internationale dans un contexte où l’unité d’action de la communauté internationale doit demeurer une priorité ».

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