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Vaccination en Algérie : « un pas en avant et deux pas en arrière »

Vaccination en Algérie : « un pas en avant et deux pas en arrière »

L’Algérie est repassée au-dessus de la barre des 500 cas positifs de Covid-19 en 24 heures, avec 557 nouvelles infections, contre 482 cas lundi et 415 cas dimanche 9 janvier.

Cette flambée du Covid-19 survient alors que l’Algérie fait face, comme tous les autres pays, à la menace du nouveau variant Omicron, plus contagieux que le Delta.

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Cette recrudescence des cas survient aussi alors que la vaccination, qui est présentée par les autorités sanitaires et les spécialistes, comme le seul moyen pour éviter des formes graves de la maladie, traîne. A cela s’ajoute le non-respect des mesures barrières dans l’espace public, en dépit des avertissements du gouvernement.

« J’insiste sur la vaccination parce qu’elle demeure le seul moyen pour le moment, peut-être pour ne pas réduire le nombre de personnes contaminées, mais certainement pour réduire celui des cas graves », a déclaré lundi 10 janvier le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid.

« C’est une culture et une discipline »

« C’est une culture et une discipline » dont il s’agit, affirme pour sa part à TSA, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, partisan du passe vaccinal.

« Il faudrait qu’il y ait une majorité (d’Algériens) qui aient le QR Code », recommande-t-il, appelant les centres commerciaux à adopter ce dispositif.

« Cela demande une organisation », ajoute-t-il. Cette mesure doit, selon le président du Conseil de l’ordre des médecins, s’appliquer aux personnels de l’éducation et surtout aux soignants.

« Dans la quasi-majorité des cas, que ce soit pour les hospitalisations ou bien les décès ce sont des professionnels de santé qui ne sont pas vaccinés », abonde le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet interrogé par TSA.

« Commençons déjà par donner l’exemple dans le secteur de la santé et même dans l’éducation nationale, comme l’ont fait beaucoup de pays occidentaux », propose le Dr Merabet, lui aussi partisan du pass vaccinal.

« Les responsables tergiversent : un pas en avant et deux pas en arrière. On tourne en rond. On ne veut pas assumer certaines décisions », estime le praticien de santé publique.

« Plus la vaccination traîne, plus on désensibilise », la population à aller se faire vacciner, a averti le Dr Lyes Merabet. « On est en pleine 4e vague du Covid, les cas se comptent par dizaines et par centaines dans certains hôpitaux. C’est au quotidien. On n’est même pas obligé de demander un test PCR pour confirmer tellement c’est flagrant », a alerté le Dr Merabet.

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